J’ai passé le week-end et la majeure partie de lundi à dialoguer avec des collègues démocrates progressistes qui essayaient d’interpréter de leur propre manière les faits clairs et nets de la guerre terroriste menée par le Hamas contre Israël. Je n’ai cessé de leur rappeler quatre faits indiscutables.
Premier fait : Le Hamas déclare ouvertement qu’il déteste les Juifs. Il s’agit d’une organisation ouvertement bigote et antisémite. Sa charte, qu’il appelle son « Pacte », stipule ce qui suit : « Notre lutte contre les Juifs est immense et très importante. » Le Pacte reconnaît en fait Les Protocoles des Sages de Sion, le tristement célèbre texte antisémite inventé de toutes pièces et utilisé, en particulier, par Hitler pour justifier l’Holocauste.
Deuxième fait : La récente attaque du Hamas n’avait pas pour but de soutenir la création d’un État palestinien indépendant. Le Hamas nie le droit à l’existence d’Israël. Il rejette la solution à deux États du conflit israélo-palestinien. Le chef de son bureau politique, Khaled Meshal, l’a déclaré clairement lors d’un rassemblement à Gaza en 2012 : « La Palestine nous appartient du fleuve à la mer et du sud au nord. Il n’y aura aucune concession sur le moindre pouce de terre. »
Certains commentateurs, tentant d’expliquer l’attaque du Hamas, ont essayé d’attribuer à la création de l’État d’Israël la raison pour laquelle il n’y a toujours pas d’État palestinien indépendant. Cela est faux et contredit par des faits historiques indéniables. Par exemple :
– Pendant 19 ans, entre 1948 et 1967, les pays arabes ont contrôlé Jérusalem-Est et tout le territoire de la Cisjordanie jusqu’au fleuve Jourdain. Ils auraient pu créer un État palestinien, laissant à Israël une fraction de territoire par rapport à l’Israël d’aujourd’hui. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?
– En 2000, à Camp David, le Premier ministre israélien Ehud Barak a proposé de créer un État palestinien sur l’ensemble de la bande de Gaza et sur 97% du territoire de la Cisjordanie. La réponse a été négative.
– En 2008, le Premier ministre israélien Ehud Ohmert a proposé de se retirer de la quasi-totalité de la Cisjordanie et de partager Jérusalem sur une base démographique – et ce, en plus du retrait déjà effectué de tous les soldats ou civils israéliens de l’ensemble de la bande de Gaza. La réponse est restée négative.
Troisième fait : Le Hamas ne se soucie pas d’une Gaza indépendante et démocratique pour le bien-être ou la justice sociale de ses habitants. Au contraire. Après que le gouvernement officiel de l’Autorité palestinienne a été chassé de Gaza, le Hamas, qui y exerce un pouvoir effectif depuis 2007, n’a pas investi dans les secteurs de la nourriture, de l’éducation ou dans la création d’emplois. Au contraire, il a utilisé des millions de dollars provenant de l’Iran pour fabriquer des bombes et des missiles destinés aux civils israéliens et s’est rempli les poches avec 15% des fonds importants provenant du Qatar et destinés aux pauvres. Il est tout simplement incontestable que le Hamas a mis en place une dictature terroriste corrompue, dont certains dirigeants vivent dans le luxe à l’étranger. Au cours de l’été 2023, les habitants de Gaza ont défié leurs suzerains en organisant des rassemblements dans toute la région. Certains scandaient : « Où est l’électricité et où est le gaz ? » et ont brûlé les drapeaux du Hamas.
Par son attaque, le Hamas n’a pas non plus réagi à l’occupation israélienne de Gaza.
En 2005, Israël s’est complètement retiré de la bande de Gaza, tous ses soldats et la population juive (9000 personnes) ont été évacués de Gaza et de quatre colonies de Cisjordanie. En 2007, le Hamas a évincé l’Autorité palestinienne et a installé un contrôle dictatorial sur le secteur. Il s’est opposé aux négociations menées par l’Autorité palestinienne qui visaient à établir un État palestinien indépendant et continue de le faire à ce jour.
Quatrième fait : Le Hamas est et reste une organisation terroriste qui répond à la définition universelle de l’organisation effectuant l’assassinat intentionnel de civils à des fins politiques. Le Hamas ne le nie pas. Il s’en vante. Le week-end dernier encore, dès les premiers instants de son invasion meurtrière en Israël, des terroristes du Hamas ont intentionnellement tué 260 jeunes civils qui participaient à un festival de musique dans le désert près de Gaza.
Non, ce n’est pas la même chose lorsque Israël est contraint de riposter pour se défendre contre des roquettes visant intentionnellement des civils et que, tragiquement et involontairement, des civils gazaouis innocents sont tués. Et, souvent, ils sont victimes du fait que le Hamas a choisi de lancer ses roquettes contre des civils à partir des écoles et des hôpitaux (un double crime de guerre). Ceux qui établissent une fausse équivalence entre le meurtre intentionnel, d’une part, et la légitime défense qui ne peut pas éviter la mort tragique et involontaire d’innocents, d’autre part, ignorent les faits.
J’ai toujours été partisan d’une solution à deux États du conflit israélo-palestinien. Dès mon plus jeune âge, j’ai cru en la justice pour les Palestiniens et j’ai soutenu avec mon père qu’ils méritaient d’avoir leur propre État. Mais je me souviens aussi de la fameuse réplique du laitier Tevye dans le film Un violon sur le toit : il argumente avec lui-même en disant « d’un côté », puis en répliquant « mais d’un autre côté ». Toutefois, concernant une question dont il ne pouvait jamais faire de compromis, Tevye disait : « Il n’y a pas d’autre choix. »
Ainsi, par rapport à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël au cours des derniers jours, je ne peux que dire, sur la base de faits incontestables, « qu’il n’y a pas d’autre choix ».
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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