« J’en ai joué tellement! » Invité par l’AFP à se prononcer sur ses meilleurs souvenirs en Ligue des champions, la légende du handball Nikola Karabatic, qui prendra sa retraite cet été à 40 ans, a sélectionné quatre moments forts de ses 20 précédentes campagnes en C1.
Soit trois titres, avec Montpellier (2003), Kiel (2007) et le FC Barcelone (2015), et une finale perdue sous le maillot du Paris SG (2017), avec qui il affronte jeudi (20h45) le Barça, en Catalogne, en quarts de finale retour.
Une rencontre qui, sans un exploit des Parisiens, lourdement battus à l’aller (30-22), sera sa dernière.
+ 2003, l’irruption
Un peu moins de deux ans après ses débuts chez les professionnels à Montpellier, dès l’âge de 17 ans, et pour sa première campagne de Ligue des champions, Nikola Karabatic fait une entrée fracassante dans le grand monde en étant l’un des grands artisans du premier sacre du MHB.
44′ : Ça fait 500 buts en #LMS avec Paris pour @NKARABATIC !!! (37-21) #PSGCHA pic.twitter.com/dgCLDRUk5E
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Laminés à Pampelune lors de l’aller (27-19) par le club de l’ancien capitaine des Bleus Jackson Richardson, les Héraultais sont maintenus à flot par leur jeune arrière gauche, qui inscrit près des deux-tiers des buts de son équipe (11) et les empêche de rentrer en France avec une valise plus lourde.
L’exploit reste possible avant le retour, où Karabatic (5 buts), Thierry Omeyer ou encore Michaël Guigou renverseront la vapeur (31-19) dans un palais de Sports René-Bougnol incandescent.
« C’est sûr que cette double confrontation à Pampelune a une place spéciale dans mon coeur, car c’est un peu la finale où j’ai explosé au niveau européen » a commenté Karabatic.
La dernière danse d’une 𝐋𝐄́𝐆𝐄𝐍𝐃𝐄 🙌
Nikola Karabatic, 39 ans, vient de l’annoncer, il prendra sa retraite à l’issue de la saison 2023-24 ! pic.twitter.com/0kCPPfR8RF
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+ 2007, la première de Kiel
Deux ans après son départ de Montpellier pour le THW Kiel, Karabatic aide le club allemand à remporter sa première Ligue des champions, en enlevant en finale contre Flensburg-Handewitt le derby du Schleswig-Holstein (nord).
Après avoir obtenu le nul à l’extérieur (28-28), les « Kielers » s’imposent d’une courte tête au retour (29-27) lors « d’un match fantastique », raconte Karabatic, meilleur buteur de Kiel à l’aller (8 réalisations) et au retour (9), devant 10.000 personnes. « Une ambiance incroyable pour la première Ligue des champions de Kiel », qui en remportera trois autres, mais sans « Niko ».
+ 2015, la dernière
Après deux finales perdues les saisons suivantes avec le THW, il revient en effet en 2009 à Montpellier, qu’il quittera début 2013 avant le terme de son contrat, après l’affaire des paris truqués.
Après un intermède de six moins à Aix-en-Provence, il signe à l’été 2013 au FC Barcelone, octuple champion d’Europe. Avec Karabatic, les Blaugrana décrocheront une neuvième Ligue des champions, battant Veszprem (28-23) en finale du Final Four à Cologne.
11ème médaille d’or pour @NKARABATIC !
Un palmarès hors norme pour une légende du handball français et mondial 🤩#EspritHandball pic.twitter.com/Pq3OOby8Q3— Esprit Handball Caisse d’Epargne (@EspritHandball) January 31, 2024
Karabatic, co-meilleur buteur du Barça lors de ce match (6 buts), se souvient: « J’avais déjà signé à Paris, c’était ma dernière chance de la remporter avec le Barça. L’année précédente on s’était fait remonter en demies par Flensburg (défaite aux tirs au but, NDLR) alors qu’on menait tranquille et qu’on avait une équipe de +maboul+. On avait beaucoup de pression. Je termine MVP du tournoi, c’est un beau souvenir. »
+ 2017, l’occasion manquée
Karabatic atteint une sixième et dernière fois la finale de la Ligue des champions en 2017, deux ans après son arrivée au PSG. Victorieuse en demi-finale de Veszprem (27-26), l’armada parisienne (Hansen, Gensheimer et le jeune Remili) a une occasion en or en finale contre le Vardar Skopje, qui a éliminé en demi-finales le Barça.
Mais elle s’incline à la dernière seconde face aux Macédoniens (24-23), entraînés par l’Espagnol Raul Gonzalez… actuel entraîneur du PSG.
« Ca se joue à un détail. Le sport est parfois tellement amer mais c’est comme ça. J’en garderai aussi un bon souvenir » explique Karabatic.
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