Les atteintes envers les animaux domestiques – mauvais traitements, sévices graves, atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal, abandons, etc. – ont augmenté de 30% entre 2016 et 2021, selon une étude du ministère de l’Intérieur publiée vendredi.
En France, en 2021, 12.000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, contre 9.200 en 2016, selon le service statistiques de Beauvau.
Les premiers animaux victimes de ces atteintes sont les chiens (46%) et les chats (24%) et les auteurs sont des hommes à 73% dont la majorité sont âgés de 30 à 44 ans.
Les mauvais traitements (35%) et les sévices graves (34%) sont les infractions les plus fréquemment constatées devant les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal (14%).
Les sévices graves ont connu une hausse particulièrement importante entre 2019 et 2020 (+36%) qui peut s’expliquer, en partie, par la vague de mutilations d’équidés observée en France il y a deux ans.
Si les abandons ne concernent que 5% des atteintes, leur nombre a explosé depuis cinq ans (+95%, 630 infractions en 2021).
Les associations de protection animale ont constaté un accroissement particulier du nombre d’animaux abandonnés durant la crise sanitaire liée à la Covid-19, en particulier des nouveaux animaux de compagnie.
Les atteintes envers les animaux sont proportionnellement plus nombreuses dans les zones rurales. Parmi les 14 départements où les atteintes aux animaux sont les plus fréquentes (+3,5 atteintes pour 10.000 habitants en 2021) figurent l’Orne, la Corrèze, la Creuse, l’Allier, l’Ariège, l’Aveyron et la Lozère.
Une brigade spécialisée pour contrer la maltraitance
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a profité de la publication de ces chiffres pour annoncer la création d’un nouveau service de 15 enquêteurs policiers et gendarmes, spécialisé dans la lutte contre la maltraitance animale et rattaché à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
L’association Stéphane Lamart « se réjouit de l’initiative » mais attire l’attention du ministre sur la formation au droit animalier des magistrats référents à cette thématique, « afin d’éviter de trop nombreux classements sans suite des affaires pourtant avérées de maltraitance animale ».
« Nous attendons maintenant la même ambition du garde des Sceaux pour aboutir à des sanctions exemplaires contre les maltraitants », a réagi en ce sens la Fondation Brigitte Bardot.
« La SPA se tient à disposition pour aider le ministère à former les nouveaux enquêteurs », a annoncé l’association dans un communiqué.
La SPA rappelle qu’elle intervient depuis 2021 auprès des forces de l’ordre pour « les aider à mieux identifier les situations de maltraitance et les comportements à adopter lorsqu’ils y sont confrontés ».
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