Depuis 15 jours, Pierre Bavoux a entamé une grève de la faim de rage et de désespoir, depuis que la préfecture a imposé la fermeture des commerces non essentiels des centres commerciaux de plus de 20 000 m². Comme sa boutique jouxte la galerie marchande, il a lui aussi été contraint de fermer son magasin de sport.
Propriétaire d’un magasin de sport dans une zone commerciale de Publier (Haute-Savoie), Pierre Bavoux pousse un cri d’alarme. En effet, même si son magasin ne fait que 1 200 m², celui-ci appartient à la galerie commerciale Shop’in Publier de plus de 20 000 m², obligée de par sa superficie de fermer en raison des décisions prises par le gouvernement concernant les commerces non essentiels.
Ce commerçant, âgé de 62 ans, montre l’absurdité de la situation par rapport à la configuration des lieux, ainsi que le rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. « Alors voilà à droite, l’entrée du supermarché, ouvert, à 30 mètres, à gauche l’entrée de mon magasin, fermé, et entre les deux, il n’y a que 50 mètres de distance », explique-t-il, ajoutant que rien ne le relie à la galerie commerciale de Shop’in Publier.
Pierre Bavoux considère qu’il est dans son « bon droit » et juge cette décision ministérielle « injuste, discriminatoire et aberrante ». Le gouvernement a appliqué « bêtement et simplement la règle de la surface, et non celle du trafic réel de la galerie commerciale », selon Pierre Bavoux.
Il précise en outre qu’il avait respecté à la lettre les règles sanitaires en vigueur lors des deux premiers confinements. « Maintenant nous ne sommes plus sur le même pied d’égalité », clame-t-il, d’autant plus dépité que le magasin Décathlon, qui est à une centaine de mètres en face, est bien ouvert lui.
« Mes enfants ont tenté de me dissuader de ne plus m’alimenter, ils sont inquiets pour ma santé, mais j’en ai rien à foutre, je préfère partir avant, mourir plutôt que de voir ma société en dépôt de bilan au tribunal », s’insurge Pierre Bavoux auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« Ma boîte, c’est mon bébé. Je l’ai créée il y a quarante-quatre ans, et 18 personnes y travaillent. Et ce ne sont pas les indemnités de l’État, avec la prise en charge de 20 % de mon chiffre d’affaires plus le chômage partiel pour mes employés, qui vont me sauver », avait déjà déclaré Pierre Bavoux au Parisien.
Et comme la Préfecture de Haute-Savoie a confirmé samedi dernier au commerçant le maintien de sa fermeture, il reste plus que jamais déterminé à poursuivre sa grève de la faim, malgré la fatigue. De nombreux messages de soutien lui sont parvenus de toute la France, précise encore Le Parisien.
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