Hégémonie mondiale et communisme chinois

De nombreux analystes occidentaux s’accordent aujourd’hui à dire que l’État-parti chinois recherche l’hégémonie mondiale.

Selon Larousse, l’hégémonie est définie comme « domination d’une puissance, d’un pays, d’un groupe social, etc. , sur les autres ». L’objectif du Parti communiste chinois (PCC) concerne tout le monde, car le Parti cherche à régner sur chaque homme, chaque femme et chaque enfant de la planète.

La propension du régime communiste chinois à commettre des génocides contre les peuples qu’il a conquis, comme les Tibétains et les Ouïghours, fait de son objectif d’hégémonie mondiale une question de vie ou de mort. Les politiques économiques désastreuses du Parti ont conduit à la famine, à des dizaines de millions de morts et à un PIB par habitant qui reste toujours inférieur pour la Chine que pour ses pairs en Asie, notamment le Japon, la Corée du Sud et Taïwan. Les politiques du PCC se basent sur le communisme de Karl Marx, de Vladimir Lénine et de Joseph Staline – les politiques communistes que Xi Jinping utilise pour gouverner la Chine.

Miles Yu a été conseiller principal sur la Chine auprès de Mike Pompeo, secrétaire d’État américain dans l’administration Trump. Cet expert sur la Chine a expliqué à Epoch Times le fondement du règne de Xi Jinping : « Marx n’a pas régné, mais a créé le cadre du communisme. Lénine a régné en se basant sur la dictature du prolétariat et la suprématie de l’avant-garde du prolétariat, c’est-à-dire le Parti. Staline a régné par le biais du culte de la personnalité : ‘Je suis le Parti et je suis la Révolution’. Xi règne en héritant et combinant à la fois tout de Marx, de Lénine et de Staline, appelant cela le ‘communisme avec des caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère’. »

Joseph Staline était un dictateur totalitaire, tout comme Xi Jinping. Tous deux ont pris comme objectif la réalisation de la stratégie communiste de domination et de contrôle au niveau mondial, mais de manière différente.

En avril, Miles Yu a publié un article intitulé « The Importance of Being Communist – Evolution of China’s Ideological Orthodoxy and Its Vision for Global Dominance » (L’importance d’être communiste – Évolution de l’orthodoxie idéologique de la Chine et sa vision de la domination mondiale). Dans cet article, il montre comment le régime chinois utilise ses « acolytes » – la Russie, l’Iran et la Corée du Nord – « pour créer des distractions et des diversions stratégiques mondiales » en se préparant activement à « une confrontation militaire finale » avec le monde démocratique.

M. Yu affirme que le régime chinois pense qu’il va gagner, « ce qui marquerait la fin du leadership mondial des États-Unis et l’émergence de l’hégémonie mondiale du PCC qui se rapprocherait encore plus du but initial de Karl Marx, de Vladimir Lénine, de Mao Zedong et de l’accomplissement de l’objectif idéologique de Xi Jinping – à savoir une Internationale communiste mondiale. Et ce, sans aucun doute sous l’influence et le contrôle prépondérants du seul État communiste important qui reste dans le monde et qui est dirigé par le Parti communiste chinois, à jamais idéologiquement correct ».

L’expert sur la Chine parle avec ironie du fait que le PCC se considère comme parfait. Cela donne au Parti une auto-validation dont il a besoin pour éradiquer culturellement les groupes et les individus qui pourraient représenter une menace pour sa « perfection », même si cette éradication représente une forme de génocide, selon la définition de l’ONU.

Certaines définitions de l’hégémonie mentionnent son fondement sur des normes et des idées qui légitiment la coercition. Le régime chinois dispose d’un ensemble de normes relatives au communisme international qui visent à légitimer son hégémonie. Toutefois, ces normes ont perdu de leur force après que les atrocités du totalitarisme de Staline ont été rendues publiques – notamment son utilisation de la famine comme outil de génocide à l’encontre des Ukrainiens. Bien que Pékin nie se livrer à des génocides et rechercher l’hégémonie, ces affirmations sont facilement réfutables.

Par exemple, selon un document du PCC datant de 2022, Xi Jinping a déclaré que « la Chine s’oppose fermement à toutes les formes d’hégémonisme et de politique de puissance, à la mentalité de la guerre froide, à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays et à la politique de deux poids deux mesures ».

Cependant, les actions du régime démentent ses paroles. Premièrement, le Parti prétend parler au nom de toute la Chine, mais le peuple chinois ne lui a pas donné l’autorisation de le faire par voie d’élections libres et équitables.

Deuxièmement, l’État-parti prétend s’opposer à la « politique de puissance » et à la « mentalité de la guerre froide » tout en refusant de s’engager dans le type d’accords de limitation des armes nucléaires qui ont mis fin à la guerre froide entre l’Occident et le bloc soviétique.

Troisièmement, le régime prétend s’opposer à toute ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays, alors qu’il utilise TikTok, par exemple, pour influencer politiquement plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde. En même temps, le régime interdit les réseaux de médias sociaux occidentaux en Chine.

Enfin, le PCC prétend être contre « la politique de deux poids deux mesures » en utilisant le droit international pour revendiquer des droits d’exploitation minière sous-marine près d’Hawaï, tout en ignorant en même temps le jugement de la Cour permanente d’arbitrage (Tribunal de La Haye) sur la mer de Chine méridionale.

La seule phrase de Xi Jinping citée ci-dessus par le PCC contient la duplicité la plus évidente. L’État-parti chinois pourrait remplir des bibliothèques entières avec des mensonges similaires qui sont destinés à justifier son expansion jusqu’à ce qu’il parvienne à obtenir l’hégémonie mondiale.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.