Île-de-France Mobilités (IDFM) a déploré « une nouvelle dégradation du service des transports inquiétante », lors de la publication mardi des chiffres de régularité du mois d’octobre, à huit mois des Jeux olympiques de Paris.
Valérie Pécresse, présidente d’IDFM, « rappelle à la RATP la nécessité de remonter la pente » alors que seules quatre lignes du métro « ont des résultats satisfaisants ». La SNCF est également rappelée à l’ordre puisque trois lignes de RER sont considérées comme « problématiques ».
Le PDG de la RATP Jean Castex « s’était pourtant engagé » à rétablir une offre de transport correcte « dès cet été », insiste IDFM dans son communiqué. « L’ensemble des lignes doit revenir, dans les plus brefs délais, à ses objectifs contractuels de ponctualité », enjoint l’autorité organisatrice des transports.
Cinq lignes en grande difficulté
D’après son communiqué, cinq lignes sont en grande difficulté « avec une ponctualité à l’heure de pointe inférieure à 85% ». « Ce sont des taux d’irrégularité qui n’existaient pas avant le Covid », déplore IDFM. Il s’agit des lignes 3, 6, 7, 8 et 13. En outre, la ligne 12, dont les résultats s’étaient pourtant redressés, « est redescendue sous les 90% » de ponctualité.
Seules les lignes 1, 5, 11 et 14 donnent satisfaction, tandis que les lignes 2, 4, 9 et 10 sont « proches de l’objectif ».
Une « indisponibilité des conducteurs »
IDFM impute ces difficultés dans le réseau sous-terrain avant tout à une « indisponibilité des conducteurs (absentéisme, maladie…) », alors que la RATP se contente de pointer du doigt la forte hausse du nombre de bagages abandonnés. Ils ne sont responsables que de 9% de l’offre non réalisée, d’après IDFM.
Sur certaines lignes, les problèmes de ressources humaines représentent « près de 50% de la production non réalisée ». Les problèmes de recrutement à la maintenance, souvent rappelés par la RATP, « sont responsables de plus de 20% de métros qui ne roulent pas » sur la ligne 8, d’après IDFM.
L’autorité s’inquiète aussi de l’augmentation des cas de malaises en raison de l’affluence trop importante sur certaines lignes dégradées : 10% de trains supprimés sur le 7 en raison de malaises de voyageurs.
Sur le RER, trois lignes sont pointées du doigt : la B, la C et la D. Si le RER C est « en redressement », le manque de conducteurs conduit à la suppression de trop nombreux trains. En revanche, les RER B et D « restent en difficulté, comme les mois précédents, avec des résultats à 85% de ponctualité ». IDFM a d’ores et déjà annoncé des dédommagements pour les usagers de ces lignes, « atteignant un mois de pass Navigo ».
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