En raison du manque de personnel qui touche l’hôpital de Vienne (Isère), celui-ci est contraint de réorganiser plusieurs services et doit fermer une vingtaine de lits. Cette situation touche de nombreux hôpitaux en France.
L’hôpital Lucien Hussel de Vienne en Isère procède à une réorganisation des services de médecine, chirurgie et gérontologie, par manque de soignants et de médecins. En conséquent, depuis la mi-novembre, l’hôpital doit fermer 25 lits et 25 autres sont transférés, rapporte France Bleu.
« Des fermetures de lits mais sans fermeture d’unité de façon complète »
Ainsi que le relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la direction de l’hôpital de Vienne déclare que « cette organisation temporaire a fait l’objet d’une concertation auprès de différents responsables de pôle et de services concernés. Elle se traduit par des transferts de lits, des fermetures de lits mais sans fermeture d’unité de façon complète ».
Ce manque de moyens qui touche l’hôpital de Vienne s’est déjà fait ressentir dès la fin septembre. Au total, l’hôpital doit faire face à une pénurie de 30 postes d’infirmiers et 30 postes d’aides-soignants. Et la situation est d’autant plus critique que d’autres problèmes se greffent, notamment les arrêts de courte durée et l’organisation des services de nuit.
« La situation est inédite », a indiqué à France 3 Marie-Thérèse Leccia, la présidente de la commission médicale du CHU Grenoble-Alpes (Chuga). « Habituellement, c’est pour cause d’afflux de patients. Là, c’est très particulier. Ici, par exemple, on manque de médecins urgentistes et de personnel paramédical, et c’est le cas de tous les établissements du département, privés ou publics. Il s’agit donc de nous coordonner, d’ajuster les effectifs en fonction et de se coordonner », a-t-elle ajouté.
Des « missions de remplacement » et des « actions de communication » prévues
Une fermeture de nuit des urgences de l’hôpital de Givors (Rhône) est prévue pour six jours, depuis ce jeudi 25 novembre. De plus, « tous les services d’urgence du Nord-Isère et du sud de Lyon sont sous tension », souligne France Bleu. Tous ces facteurs risquent eux aussi d’impacter l’organisation de crise mise en place à l’hôpital Lucien Hussel et celle-ci pourrait bien évoluer encore et ce, au moins jusqu’à la mi-janvier 2022.
En outre, depuis le 5 novembre, le plan blanc a été activé dans l’agglomération grenobloise et le Voironnais, il permet de redéployer les effectifs. Le Chuga s’interroge cependant sur « ce qui va se passer cet hiver ».
Pour faire face à cette situation, l’hôpital de Vienne compte sur les heures supplémentaires, prévoit « des missions de remplacement » et des « actions de communication » devraient également être prévues afin de recruter du personnel, indique encore France Bleu.
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