Israël rendra Gaza aux États-Unis après la guerre, a déclaré Donald Trump

Sur Truth Social, le Président a expliqué plus en détail ses projets de transformation de l'enclave palestinienne, dévastée par les combats

Par Guy Birchall
7 février 2025 03:37 Mis à jour: 11 février 2025 20:50

Le président Donald Trump a déclaré que Gaza serait « remise aux États-Unis par Israël à la fin des combats », alors qu’il détaillait ses plans pour l’enclave le 6 février.

Donald Trump s’est rendu sur sa plateforme Truth Social pour affirmer que les Palestiniens auraient déjà été réinstallés « dans des communautés bien plus sécuritaires et plus belles, avec de nouvelles maisons modernes  dans la région », ajoutant qu’ils auraient alors la possibilité d’être « heureux, en sécurité et libres ».

« Les États-Unis, en s’associant à des équipes de pointe en matière de développement du monde entier, commenceraient lentement et prudemment la construction de ce qui deviendrait l’un des plus grands et des plus spectaculaires développements de ce type sur Terre. Il n’y aurait pas besoin de soldats des États-Unis ! La stabilité régnerait dans la région !!! », a-t-il écrit.

Le 5 février, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, avait qualifié sa proposition d’historique, de « hors des sentiers battus ». Tout en soulignant que le président n’avait pas pris l’engagement d’envoyer des troupes américaines dans l’enclave, elle avait laissé entendre que cette option n’était pas non plus exclue.

En même temps, Mme Leavitt avait clarifié l’affirmation antérieure de Donald Trump selon laquelle les habitants de Gaza devaient être réinstallés de manière permanente dans les pays voisins, déclarant au contraire qu’ils attendaient seulement des alliés de la région, tels que l’Égypte et la Jordanie, qu’ils acceptent temporairement les 2,1 millions d’habitants de Gaza afin que les États-Unis « puissent reconstruire leur maison ».

« Je peux confirmer que le président s’est engagé à reconstruire Gaza et à reloger temporairement les personnes qui s’y trouvent, car il s’agit d’un chantier de démolition. Il n’y a pas d’eau courante. Il n’y a pas d’électricité. Le président souhaite que ces gens puissent vivre en paix. Il s’est engagé à le faire grâce à ce nouveau plan très audacieux, et nous continuerons de vous informer sur l’évolution de la situation au fil des mises à jour, a-t-elle affirmé. »

Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a également affirmé que l’idée était que les habitants de Gaza quittent le territoire pour une période « intérimaire » de reconstruction et de déblaiement des décombres. Il a précisé que la proposition du président n’était « pas un geste hostile » mais plutôt une « offre de reconstruction ».

« Il offre très généreusement la possibilité que les États-Unis interviennent et aident à enlever les débris, à retirer les munitions, aident à la reconstruction des maisons et des entreprises et à d’autres choses de cette nature, afin que les gens puissent se réinstaller », a-t-il déclaré.

Le 4 février, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Donald Trump a qualifié la bande de Gaza de « désastre depuis des décennies ». Il a aussi proposé que les États-Unis puissent posséder et développer cette région « à long terme », ce qui permettrait d’assurer sa stabilité.

Le président américain a ajouté que cette région avait un énorme potentiel et qu’elle pourrait être transformée en une « Riviera du Moyen-Orient ».

M. Netanyahou a qualifié cette proposition de « remarquable » et il a insisté pour qu’elle soit étudiée.

La déclaration de la Maison-Blanche du 5 février a été suivie, le 6 février, par l’ordre du ministre israélien de la Défense à l’armée de préparer un plan pour permettre le « départ volontaire » des habitants de Gaza.

« Je salue le plan audacieux du président Trump, les habitants de Gaza devraient avoir la liberté de partir et d’émigrer, comme c’est la norme dans le monde entier », a écrit M. Katz dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

Il a précisé que son plan comporterait des options de sortie via des points de passage terrestres, ainsi que des dispositions particulières pour les départs par voie maritime et aérienne.

M. Katz a ajouté que les pays qui se sont opposés aux opérations militaires d’Israël à Gaza devraient accueillir les Palestiniens.

« Des pays comme l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, entre autres, qui ont porté des accusations et de fausses allégations contre Israël pour ses actions à Gaza, sont légalement tenus de permettre à tout habitant de Gaza d’entrer sur leur territoire », a-t-il affirmé.

«  Si ces pays refusent d’agir, leur hypocrisie sera mise en évidence. Des pays comme le Canada, qui dispose d’un programme d’immigration structuré, ont déjà exprimé leur volonté d’accueillir des habitants de Gaza. »

Basem Naim, un responsable du groupe terroriste Hamas, a déclaré que les Palestiniens étaient trop attachés à leur terre pour la quitter et a accusé M. Katz de chercher à dissimuler le fait qu’Israël « n’a atteint aucun des objectifs qu’il s’était fixés dans la guerre contre Gaza ».

L’Arabie saoudite a aussitôt rejeté la proposition et le roi Abdallah de Jordanie, qui sera à la Maison-Blanche la semaine prochaine, a déclaré le 5 février qu’il rejetait toute tentative d’annexer des terres et de déplacer des Palestiniens.

De même, l’Iran a fermement rejeté l’idée de déplacer les Palestiniens de Gaza, a déclaré Esmail Baghaei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le 6 février.

« Le projet d’évacuer Gaza et de déplacer les Palestiniens vers les pays voisins est considéré comme une continuation du plan du régime sioniste visant à anéantir complètement le peuple palestinien », a écrit M. Baghaei sur X.

Avec Reuters et Associated Press

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