Lundi 5 décembre, l’animateur télé Jean-Marc Morandini a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel à Paris, pour des faits de « corruption de mineurs » commis sur trois adolescents entre 2009 et 2016, lors d’échanges électroniques à caractère sexuel et d’un casting à son domicile.
En prononçant cette peine, assortie d’un sursis probatoire de deux ans, le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public à l’encontre de cette figure du PAF (Police aux frontières), aujourd’hui présentateur d’une quotidienne sur CNews.
La cour y a ajouté une obligation de soin ainsi qu’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
« Malgré le temps écoulé, aucune remise en question n’a été amorcée » par Jean-Marc Morandini sur ces « passages à l’acte transgressifs », a estimé la présidente du tribunal correctionnel, soulignant néanmoins qu’il « ne ressort ni du dossier, ni des débats, que l’on puisse qualifier M. Morandini de prédateur ou de pédophile ».
« Ce jugement est incompréhensible et assez sévère et nous entendons faire appel de cette décision », a de son côté réagi l’une des deux avocates de l’animateur, Corinne Dreyfus-Schmidt.
« Humour » et jeu « virtuel »
De son côté, Me Francis Szpiner, avocat d’une victime et de l’association La voix de l’enfant s’est réjoui que « M. Morandini qui contestait les faits et était dans le déni ait été reconnu coupable par un jugement motivé ».
L’animateur absent à l’énoncé du jugement mais en direct le matin même sur CNews, avait comparu le 24 octobre dernier pour une série de messages envoyés à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient, pour l’un, à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d’envoyer une photo de lui dénudé.
Il lui était également reproché d’avoir, en 2009, demandé à un troisième adolescent de 16 ans de se dénuder et de se masturber lors d’une audition pour le remake d’un film qui n’a jamais vu le jour.
Lors de ce procès, Jean-Marc Morandini âgé de 57 ans, avait reconnu une « imprudence » mais s’était défendu en invoquant une forme d’« humour » et un jeu « virtuel ». Ses conseils avaient plaidé la relaxe, fustigeant un « lynchage médiatique ».
Maintien à l’antenne de l’animateur
Interrogée par l’agence France Presse (AFP) sur le maintien à l’antenne de l’animateur, la direction de CNews a répondu qu’avec l’appel interjeté, la présomption d’innocence « s’applique » et que « Jean-Marc Morandini continue de présenter son émission ».
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