« J’en ai assez d’entendre les critiques injustes et les inepties sur les forces de l’ordre », affirme le général Soubelet

Par Paul Tourège
19 juin 2020 17:39 Mis à jour: 20 juin 2020 06:23

Pour l’ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale, les accusations de racisme et de brutalité auxquelles les forces de l’ordre françaises doivent faire face émanent « très souvent » d’individus qui n’hésitent pas à se servir « de leurs origines ou de leur couleur de peau pour n’accepter aucune contrainte et pour justifier un comportement provocateur ou irrespectueux ».

Dans un billet publié sur sa page Facebook le mercredi 17 juin, Bertrand Soubelet est revenu sur les accusations de brutalité et de racisme auxquelles gendarmes et policiers sont confrontés depuis quelques semaines.

Ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale en charge des opérations et de l’emploi, le général Soubelet – qui est désormais vice-président du mouvement politique Objectif France – en a « assez d’entendre les critiques injustes et les inepties sur les forces de l’ordre ».

« […] En effet certains policiers et gendarmes franchissent les limites. Mais cela est statistiquement rare rapporté aux millions d’interventions effectuées chaque année. Ils doivent être sévèrement sanctionnés, ce qui est la norme dans 98 % des cas même si cela se fait sans publicité », souligne le haut gradé.

Et le général Soubelet de rappeler certains « fondamentaux que la bonne éducation commande » aux citoyens respectant la loi et ses représentants.

Parmi ces règles élémentaires, figurent notamment le fait « d’exécuter ce que demandent les policiers et les gendarmes » en cas de contrôle, et ce « quelles que soient les circonstances ».

« Si on estime être victime d’un abus, on le signale à posteriori en utilisant le numéro d’identification (visible sur la poitrine ou le bras) de celui qui a procédé au contrôle », indique Bertrand Soubelet.

L’ancien élève de Saint-Cyr enjoint également aux personnes contrôlées de se garder de tout écart de langage « ou autre considération désobligeante » à l’égard des forces de l’ordre.

« En groupe, ceux qui ne sont pas concernés par le contrôle doivent se tenir silencieux, ne pas intervenir et ne pas faire de commentaires », poursuit l’officier.

« Dans les rassemblements de personnes, ceux qui accompagnent quelqu’un qui est interpellé par les forces de l’ordre ne doivent en aucun cas s’en mêler et surtout pas empêcher l’action des forces de sécurité », ajoute-t-il.

Enfin, il recommande également à celles et ceux qui participent de façon pacifique à des manifestations sur la voie publique de « quitter les lieux » lorsque des échauffourées éclatent et que « la violence commence à s’installer, notamment avec jets de projectiles et des destructions ».

« Sinon ils prennent le risque d’être pris pour des casseurs », observe le général Soubelet.

« Lorsqu’une personne se rebelle contre l’autorité des gendarmes ou des policiers et résiste aux injonctions, il est normal que la force légitime s’exerce et dès lors les mesures coercitives y compris physiques se justifient », précise l’auteur de Tout ce qu’il ne faut pas dire.

Une série de règles qui relèvent selon lui simplement « du bon sens, de la bonne éducation ».

« Pas d’autre chemin possible pour retrouver la sérénité et la douceur de vivre dans notre beau pays »

« La loi exige que chacun, quelle que soit sa qualité, se conforme aux prescriptions d’un représentant de l’autorité. En France, on a trop accepté les attitudes non coopératives de certains de nos compatriotes et aujourd’hui une partie de la population trouve presque normal de contester l’action des dépositaires de l’autorité au nom des droits individuels, d’une prétendue injustice, de l’inéquité ou d’une pseudo discrimination chronique », regrette l’ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale.

« Aucun motif n’autorise à résister à une demande d’un policier ou d’un gendarme et pour cela chacun doit appliquer les fondamentaux que je viens d’indiquer. Lorsque ces règles élémentaires seront universellement adoptées, je prédis que 95 % des incidents disparaîtront. Il n’y a pas d’autre chemin possible pour retrouver la sérénité et la douceur de vivre dans notre beau pays », précise Bertrand Soubelet.

Pour le natif de Saint-Jean-de-Luz, les accusations de racisme et de brutalité qui se sont abattues sur les forces de l’ordre françaises depuis la mort de Georges Floyd – un Afro-Américain de 46 ans asphyxié au cours de son interpellation par la police aux États-Unis – proviennent souvent d’individus qui n’hésitent pas à instrumentaliser leurs origines ou leur couleur de peau.

« […] Les gendarmes et les policiers dans leur immense majorité considèrent chaque Français comme un citoyen en théorie respectueux de la loi. Pas en fonction de sa couleur de peau ou de ses vêtements. Ceux qui affirment le contraire sont hélas très souvent ceux qui se servent de leurs origines ou de leur couleur de peau pour n’accepter aucune contrainte et pour justifier un comportement provocateur ou irrespectueux afin de déclencher un affrontement, ne serait-ce que verbal. »

« Tous les événements qui marquent l’actualité en mettant en cause ceux qui nous protègent révèlent d’une part un défaut criant d’éducation et de citoyenneté qui provoque le rejet des règles élémentaires de comportement en société et d’autre part l’absence de fermeté et de cohérence de l’État », conclut le général Soubelet.

 

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