L’humoriste de France Inter Frédéric Fromet et la directrice de la radio publique Laurence Bloch ont présenté mercredi leurs excuses et regrets après une « chronique ratée », dans laquelle le chansonnier avait présenté le Christ comme un « pédé ».
L’humoriste, qui présente une chanson parodique chaque vendredi dans l’émission de Charline Vanhoenacker « Par Jupiter », avait chanté le 10 janvier « Jésus est pédé », un pastiche de « Jésus revient » dans lequel il s’amusait, avec des expressions très vulgaires, à imaginer Jésus-Christ en « membre de la communauté LGBT ».
Sur @franceinter , un « humoriste » subventionné chante devant un public aux anges:
« Jésus est pédé… pourquoi l’avoir pas enculé »… pic.twitter.com/6o1tgid7TL
— David dobsky (@dobsky33) January 12, 2020
La chronique avait suscité de nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociaux, notamment parmi les chrétiens et au sein de la droite et des conservateurs. Les termes mêmes employés par l’humoriste avaient aussi choqué au sein de certaines associations LGBT.
Des toreros aux catholiques, la carrière politiquement correcte de Frédéric Fromet penche vers une stigmatisation de cibles faciles. Sous couvert d’humour, le comédien déverse son opinion personnelle sur les ondes publiques.https://t.co/SWEX3Zq02L
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) January 14, 2020
« Je constate que ma chronique est ratée. Elle n’avait pour but que de dénoncer l’homophobie. J’ai été si mal compris que j’ai même heurté une association LGBT. C’est ma faute, donc. Je le reconnais bien volontiers. Je présente mes excuses aux personnes que j’ai blessées, tout en revendiquant mon droit à l’erreur dans un exercice qui reste très périlleux », écrit Frédéric Fromet dans un message publié par la médiatrice de Radio France.
La patronne de France Inter a également fait part de ses « regrets les plus sincères » aux auditeurs et auditrices « que cette chronique a pu choquer ». « La crudité de certaines expressions ne me semble pas appropriée, quelles que soient les intentions de l’auteur », a-t-elle jugé, tout en défendant le rôle de l’humoriste qui doit se livrer chaque semaine à « un exercice extrêmement difficile, risqué et donc quelquefois raté ».
D’autres chroniques de l’humoriste ont été épinglées par le passé. France Inter avait été mise en demeure par le CSA pour l’une d’elles, diffusée en juin 2017, dans laquelle il avait tourné en dérision la mort d’un torero lors d’une corrida.
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