Vainqueur avec la manière du Grand Chelem de Douchanbé, au Tadjikistan, Teddy Riner, qui avait récemment exprimé une certaine lassitude, estime dimanche être « sur la bonne voie » à moins de trois mois des Jeux olympiques de Paris, a-t-il confié dimanche à l’AFP.
Le Français s’est imposé par ippon contre le héros local Temur Rakhimov, n°2 mondial, lors d’une finale qui s’est déroulée dans une ambiance « phénoménale ».
QUESTION: Comment avez-vous vécu cette finale disputée dans une ambiance de folie?
REPONSE: « Je ne sais pas si les images télévisées ont réussi à retranscrire comment c’était. Mais c’était quelque chose qui mérite d’être vécu au moins une fois dans sa vie, c’était incroyable. Même contre le Tadjik, j’ai trouvé que le public était fair-play, qu’il encourageait et que ça restait sport. C’est surprenant de voir l’accueil, de voir un public chaleureux comme ça. Je ne vais retenir que des choses positives d’ici. Ça se voit que c’est un peuple qui aime le judo. L’ambiance était vraiment phénoménale. Ça fait plaisir quand on vit des moments comme ça. »
🇫🇷 Après sa victoire au Grand Chelem de Dushanbe, Teddy Riner se montre perfectionniste à moins de trois mois des Jeux
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— Eurosport France (@Eurosport_FR) May 5, 2024
Q: Vous étiez de retour en compétition, cinq semaines après votre victoire à Antalya (Turquie), où vous vous étiez dit « fatigué » et « sans avis ». Comment vous êtes-vous senti dimanche?
R: « Il y a plein de choses qui ont été mises en place ces derniers temps, et c’est comme ça que je voulais que les choses se passent. Donc je suis plutôt content, je suis plutôt ravi que ça se passe comme ça. Maintenant, il me reste encore beaucoup de temps pour continuer à préparer ce bel événement que sont les Jeux olympiques. Je ne vais pas arrêter de le répéter, mais c’est vrai que je n’ai pas envie de me louper. »
Q: Qu’est-ce qui a changé entre Antalya et Douchanbé?
R: « A Antalya, je suis arrivé avec beaucoup de fatigue, donc pas beaucoup d’envie, puisque j’étais éreinté par la charge d’entraînement. On est vraiment allé chercher cette victoire. Oui, on gagne, pas forcément avec de la douleur visible, mais avec de la douleur mentale, parce que c’était dur de monter sur une compétition en étant fatigué. (Cette fois-ci), il y a eu beaucoup plus de repos, beaucoup plus de maîtrise et surtout aujourd’hui, j’ai un peu changé certaines choses dans mon staff et on voit mieux les choses sur le plan judo. »
Q: Que retenez-vous de cette journée de compétition qui semble s’être déroulée à la perfection?
R: « Il y des manques évidemment, parce que je suis quelqu’un qui aime régler les choses minutieusement. Mais on est sur la bonne voie. Il faut encore plus de disponibilité sur les jambes, plus de dynamisme. Il faut être plus rapide, plus précis, plus agressif, un peu tout quoi! »
Q: Grâce à cette victoire et les 1000 points que vous empochez au classement, vous devriez sans doute être tête de série à Paris. Cela change-t-il votre programme d’ici aux Jeux?
R: « Bien évidemment, c’était important de prendre des points mais ça ne change rien. Pour l’instant, je suis inscrit pour le Grand Chelem du Kazakhstan (10-12 mai) et les Championnats du monde (19-24 mai). Les Mondiaux, cela demande beaucoup d’énergie et d’influx nerveux, ça demande une préparation particulière. Donc si jamais je devais monter sur les Championnats du monde, je les prendrais comme un tournoi. J’attends de faire un meeting avec le staff pour voir ce qu’on fait. Mais pour l’instant, l’heure est au repos. Il faut me laisser souffler un tout petit peu! »
Propos recueillis par Diane FALCONER.
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