La vice-présidente américaine Kamala Harris est accusée de plagiat pour certains passages de son livre de 2009, Smart on Crime, coécrit avec l’auteure Joan O’C. Hamilton.
L’activiste conservateur Christopher Rufo, membre du Manhattan Institute, a publié ces passages dans un article du 14 octobre citant le travail du chasseur de plagiat autrichien Stefan Weber. L’article affirme que le livre de 200 pages de Mme Harris comprend cinq paragraphes contenant des phrases et des fragments de phrases copiés d’autres ouvrages sans attribution appropriée.
La campagne de Mme Harris n’a pas répondu à une demande de commentaire formulée par Epoch Times. Dans une déclaration à CNN, un porte-parole de la campagne a rejeté les allégations.
« Il s’agit d’un livre publié depuis 15 ans, et la vice-présidente a clairement cité des sources et des statistiques dans des notes de bas de page et de fin d’ouvrage », a déclaré James Singer, porte-parole de la campagne de Mme Harris.
Selon l’Université d’Oxford, le plagiat consiste à « présenter un travail ou des idées provenant d’une autre source comme étant les vôtres, avec ou sans le consentement de l’auteur original, en les incorporant dans votre travail sans mention complète ».
Il en va de même lorsqu’un ouvrage est cité sans que les auteurs ne paraphrasent les passages en question ou ne les mettent entre guillemets.
L’un des paragraphes en question reprend, presque mot pour mot, un communiqué de presse du John Jay College of Criminal Justice, sans guillemets ni attribution appropriée. Le communiqué est cité comme source dans une note de bas de page incluse dans la section du texte.
Un autre exemple concerne des fragments copiés d’un article de NBC News relatif à une étude de 2008 sur les faibles taux d’obtention de diplômes.
JD Vance, le candidat républicain à la vice-présidence, a critiqué de telles pratiques, si elles étaient avérées, dans un message sur X.
Après la publication par le New York Times d’un article réfutant l’idée que Mme Harris et sa coauteure avaient directement plagié certaines œuvres dans leur livre de 2009, M. Rufo a réagi dans un billet sur X.
« Le Times affirme qu’ ‘aucun des passages en question n’a repris les idées ou les pensées d’un autre écrivain’. C’est absurde. Mme Harris a non seulement copié mot pour mot de nombreux paragraphes du travail d’autres personnes, mais elle a souvent repris ces idées directement et à leur valeur nominale », a souligné M. Rufo.
Contacté par Epoch Times, M. Rufo a décliné toute demande d’interview.
Les allégations de plagiat lors d’une campagne présidentielle ne sont pas un phénomène nouveau.
La campagne présidentielle de Joe Biden en 1988 s’est brusquement arrêtée après que des rapports ont constaté que le sénateur du Delaware de l’époque avait plagié des discours de Neil Kinnock, l’ancien chef du parti travailliste britannique.
En 2016, Melania Trump a prononcé un discours lors de la convention nationale républicaine qui comportait des passages très similaires à un discours prononcé en 2008 par Michelle Obama.
Ces accusations avaient entraîné une réaction de la campagne Trump, la journaliste Meredith McIver admettant avoir utilisé les mots de Mme Obama dans le discours.
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