Xavier Marmier est âgé de 48 ans. Ancien élagueur-grimpeur, il est actuellement intermittent du spectacle au service technique de la Compagnie du Cirque Plume.
En 2008, dans une zone Natura 2000 il achète un hectare de forêt entre Cléron et Amondans à 25 km au sud de Besançon (Doubs).
Il décide alors d’y construire une cabane mais sans avoir demandé de permis de construire au préalable. C’est en 2011 qu’il s’y installe. La durée des travaux dure trois années.
La cabane est perchée à sept mètres de haut et mesure 40 m². Deux cabanons jouxtant celle-ci ont été construits au sol et servent de bibliothèque et de rangement.
A cette époque-là, la maire de Cléron, cette petite bourgade d’environ 300 habitants, est Chantal Guillaume. Elle n’est pas réfractaire au projet mais avertit toutefois Xavier des risques qu’il encourt.
Les élections de 2014 entraînent un changement de l’équipe municipale et c’est Alain Galfione qui devient alors maire. Celui-ci demande à Xavier de déposer un permis de construire. Ce permis sera refusé. Malgré cela, le Tribunal de grande instance donne toutefois raison au propriétaire de la cabane et condamne en première instance la commune de Cléron à lui verser 1000 euros.
Mais la municipalité ne s’avoue pas vaincue et dépose un recours.
La cour d’appel impose alors à Xavier, le 26 mars 2019, le démontage complet de sa cabane et des 2 cabanons en lui autorisant pour cela un délais de six mois, au-delà duquel, une amende de 100 euros par jour dépassé sera appliquée. En supplément, il doit payer à la commune de Cléron une amende de 3 000 euros de dommages et intérêts.
Cet arrêt du 26 mars 2019 stipule que cette vallée de la Loue « doit rester libre de toute construction » et précise le danger « très fort de risque de glissements de terrain. »
Xavier indique que « le terrain est retenu par les bois que j’entretiens et je n’ai pas l’intention de les réduire à blanc ! »
Il rappelle d’ailleurs que Cléron a subi tempête et inondation en 2018 et précise que sa cabane y a très bien résisté.
L’avocate de la commune de Cléron, quant à elle, déclare à France 3 Région que c’est une question de principe. « Il y a des tas de gens qui attendent de régulariser un bout d’abri de jardin ou d’abri pour des chevaux. Si la commune laisse passer cette ‘jurisprudence Marmier’, on en aura d’autres derrière ».
Mais Xavier a décidé de se pourvoir en cassation. « Soyons réalistes, combien de personnes sont vraiment prêtes à vivre comme moi en Robinson sans grand confort dans la forêt ? », s’interroge-t-il.
Dans cette cabane, Xavier vit très heureux et en parfaite harmonie avec la nature.
Il n’a ni eau courante (il doit pour cela aller chercher l’eau à la fontaine et la chauffer pour pouvoir se laver), ni électricité (il a installé un panneau solaire), il utilise des toilettes sèches et se chauffe grâce à un poêle à bois (ce qui nécessite qu’il coupe et monte lui-même son bois de chauffage).
Xavier accueille par ailleurs de nombreux visiteurs dans sa cabane.
Pour autant Xavier se déclare prêt à se plier à la décision de la justice au terme de cette affaire. « Je ne suis pas jusqu’au-boutiste, s’il faut détruire la cabane, cela me fera mal au ventre mais je le ferai… »
Xavier Marmier a lancé une pétition sur change.org qui a récolté près de 30 000 signataires, ainsi qu’un SOS visible sur sa page Facebook « Cabane en danger », ceci afin d’obtenir le soutien des personnes sensibles à sa cause mais également à l’habitat écologique.
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