Après avoir atteint les confins de notre Système solaire, la plus célèbre des comètes entame désormais son retour vers la Terre. Avant de l’observer de nos yeux, il faudra cependant s’armer de patience.
La célèbre comète de Halley souhaite revoir la Terre. La magnifique boule de feu, qui a salué notre planète pour la dernière fois en 1986, a atteint son « aphélie » au-delà de Neptune, c’est-à-dire le point de son orbite elliptique le plus éloigné du Soleil.
Or, comme l’explique l’astronome français Éric Lagadec sur le réseau social X, cela signifie qu’elle revient vers nous. Un trajet qui la mènera « près » de la Terre, et offrira certainement un spectacle à couper le souffle. Son prochain périhélie est prévu pour 2061 !
La comète de Halley est au plus loin du Soleil. Elle entame donc son retour vers nous. Je l’ai vue en 1986, j’espère la voir en 2061. Pour la fois d’après je passerai sans doute mon tour ! pic.twitter.com/cPoIay1wvN
— Eric Lagadec✨? (@EricLagadec) December 7, 2023
Cette année-là, elle sera au plus près du Soleil fin juillet. Dans l’hémisphère Nord, il devrait être possible de la contempler fin mai dans le crépuscule matinal, et plus difficilement le soir, au ras de l’horizon ouest, après la mi-juin et en septembre. Les conditions seront plus favorables dans l’hémisphère Sud ou à basses latitudes boréales.
Pour la petite histoire, c’est l’astronome britannique Edmond Halley, dont la comète tire son nom, qui a démontré en 1705 que les comètes aperçues dans le ciel en 1531, 1607 et 1682, étaient en réalité une seule et unique comète. Ses calculs l’ont ainsi amené à avancer qu’elle serait à nouveau visible en 1758.
Des étoiles filantes pour patienter
Selon la NASA, l’astre chevelu orbiterait ainsi autour du Soleil depuis près de 16.000 ans. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne montre aucun signe de vieillesse ni même de déclin d’activité. En attendant 2061, pour nous faire patienter, sa traînée nous offre chaque année deux pluies de météores, véritables vestiges de son dernier passage.
Ces dernières se forment à partir des débris rocheux laissés dans son sillage. Un évènement remarquable. Le ZHR, soit le taux de météores par heure, pouvant aller d’une dizaine à une centaine de météores visibles par heure. Les Êta Aquarides et les Orionides, associés à la fameuse comète, se produisent en mai pour les premières et en octobre pour les secondes. Obligé de s’en contenter pour l’instant !
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