Chaque année, à la mi‑novembre, la Terre traverse une région de l’espace jonchée de débris cosmiques qui s’allument dans le ciel nocturne. Les restes de la comète Tempel‑Tuttle, se manifestent sous forme d’un flux de poussière spatiale, de roches et de gaz gelé qui traversent le système solaire. Parfois les Léonides donnent lieu à une dense et magnifique tempête de météores.
Ce phénomène particulier du mois de novembre tient son nom du fait que les météores semblent venir d’un point situé dans la constellation du Lion.
Comment repérer les Léonides
Les Léonides ont déjà commencé (elles durent du 3 novembre au 2 décembre), mais elles atteindront leur apogée dans la soirée du 17 novembre et dans la matinée du 18 novembre. Il reste donc du temps pour les observer.
Dans des conditions idéales, on peut s’attendre à voir jusqu’à 15 météores par heure. Le 17 novembre marquera la fin de la lune décroissante, il devrait donc y avoir suffisamment d’obscurité pour fournir le contraste indispensable à leur observation. Il est nécessaire de trouver un site dégagé sans lumières urbaines.
Quel que soit le lieu, le meilleur moment pour observer les Léonides se situe entre la fin de la soirée et le lever de la lune. Le « radiant » de la pluie de météores (le point d’où semblent émaner les étoiles filantes) est situé en plein milieu de la crinière du lion, plus précisément juste au‑dessus de l’étoile Algieba. Le radiant se lèvera vers minuit et apparaîtra au plus haut dans le ciel à l’aube.
Il n’est pas nécessaire de regarder précisément le radiant pour trouver des météores. Au contraire, peu apparaîtront à cet endroit, car les météores irradient en dehors de ce point. Ils peuvent être repérés partout dans le ciel nocturne et sont plus visibles lorsqu’ils sont vus à environ 30 degrés du radiant. Mais pourquoi semblent‑ils tous émaner d’un seul point ? Pourquoi ont‑ils un radiant ?
D’où viennent les météores
Les Léonides, tout comme les autres pluies de météores annuelles, sont associées à leur comète mère qui déverse constamment des flux de débris le long de son orbite autour du soleil (devenant plus prolifique alors qu’elle est au plus près du Soleil).
Ces débris se déplacent presque dans la même direction que la comète correspondante. C’est pourquoi, lorsque la Terre traverse un de ces flux de débris, les étoiles filantes qui en résultent semblent toutes provenir du même point. Un effet de perspective donne l’impression qu’elles convergent : tout comme une paire de voies ferrées parallèles semble converger à l’horizon, les météores voyageant en parallèle semblent émaner du radiant.
En parlant de comètes, la comète mère des Léonides, Tempel‑Tuttle, a été nommée ainsi, car elle a été découverte indépendamment par deux astronomes différents à peu près au même moment. Dans la soirée du 19 décembre 1865, William Tempel, de l’Observatoire de Marseille, en France, l’a observée pour la première fois dans le ciel boréal, sous l’étoile polaire. Puis, 17 jours plus tard, dans la soirée du 5 janvier 1866, Horace Tuttle, de l’Observatoire du Collège de Harvard, l’a de nouveau repérée. Comme la deuxième découverte était indépendante, le nom de Tuttle a été ajouté.
Sur la base des calculs effectués sur la comète à l’époque, les astronomes ont estimé qu’elle reviendrait dans 33,17 ans, après avoir terminé sa laborieuse orbite autour du soleil. Avec la découverte de Tempel‑Tuttle, les astronomes ont également conclu que les pluies de météores et les tempêtes qui se produisent chaque année à cette période de l’année étaient produits par la comète.
En 1833, les astronomes ont assisté à une des plus célèbres tempêtes de météores de l’histoire moderne, au cours de laquelle plus de 100.000 Léonides par heure s’abattaient sur la Terre, donnant à certains observateurs l’impression que la Terre voyageait dans l’espace, traversant un flot de débris cosmiques. Depuis, tous les 33 ans, les amateurs espèrent que la pluie des Léonides sera plus intenses. En 1866 et 1867, les Léonides donnèrent également lieu à des tempêtes plus spectaculaires.
Après la découverte de la comète, les astronomes et les observateurs d’étoiles s’attendaient à ce que novembre 1899 présente un grand spectacle – le retour de la comète a été relégué au second plan face à la perspective d’une tempête de Léonides, qui était très attendue. Cependant, le public a été très déçu car elle ne s’est pas matérialisée.
Il n’y a plus eu de grandes tempêtes de Léonides jusqu’au 17 novembre 1966, date à laquelle des observateurs du sud‑ouest des États‑Unis ont signalé avoir vu jusqu’à 40 à 50 météores par seconde en l’espace de 15 minutes. Le retour de la comète en 1998 a été suivi d’éblouissantes tempêtes de météores de 1999 à 2001. On s’attend à ce que la comète revienne au début de l’année 2031, éventuellement accompagnée d’une tempête.
Les Léonides de cette année seront plus calmes. Néanmoins, dans la soirée du 17 novembre on pourra voir s’illuminer quelques magnifiques étoiles filantes en regardant l’étendue étoilée entourant la constellation du Lion.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.