La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a entamé vendredi au Guatemala une tournée chez ses deux derniers alliés en Amérique centrale, après une escale à New York dénoncée par Pékin.
La tournée de Mme Tsai, qui doit ensuite se rendre au Belize de dimanche à mardi, intervient une semaine après l’annonce par le Honduras de la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan pour établir des liens officiels avec Pékin.
Après un bref tête-à-tête, Mme Tsai et le président guatémaltèque Alejandro Giammattei ont réaffirmé vendredi les liens entre leurs deux pays. « Le Guatemala est un allié diplomatique solide de Taïwan, ces dernières années notre coopération a continué à se consolider dans les domaines de la santé, de l’économie, du commerce et également des infrastructures de base », a dit Mme Tsai.
Renouveler et réaffirmer le soutien total de Taïwan
Elle a cité l’apport de 22 millions de dollars (20,2 millions d’euros) pour construire un hôpital ouvert le 20 février à Chimaltenango (Ouest). Elle doit s’y rendre dimanche, au lendemain d’une visite des ruines mayas de Tikal (Nord-Est) et avant de partir pour le Belize où elle rencontrera lundi le Premier ministre John Briceno.
Mme Tsai a également remercié son hôte pour son soutien l’an passé lors de manœuvres militaires chinoises. « Pour le Guatemala, cette visite est très significative afin de renouveler et réaffirmer le soutien total au gouvernement de Taïwan en réitérant la reconnaissance de Taïwan comme pays indépendant et comme l’unique et véritable Chine », a insisté M. Giammattei.
L’aide de Taïwan au Guatemala s’est élevée entre 2013 et 2021 à 89,61 millions de dollars, soit au-dessus de celle de l’Union européenne (86,99 millions de dollars), selon des statistiques officielles. En 2021, Taïwan et le Guatemala ont signé un nouvel accord de coopération pour 60 millions de dollars d’aides de Taipei sur quatre ans.
« Transit via les États-Unis »
Avant de se rendre en Amérique centrale, la présidente de l’île nationaliste avait fait escale à New York. Elle passera à son retour par la Californie où le président de la Chambre des représentants du Congrès, le républicain Kevin McCarthy, élu de cet État, a annoncé qu’il la rencontrerait. Pékin a menacé Washington de « riposter » à une éventuelle rencontre avec M. McCarthy. « La Chine n’a absolument aucune raison de sur-réagir », a affirmé Daniel Kritenbrink, directeur Asie au département d’État. La visite « non officielle » de Mme Tsai à New York est un simple « transit via les États-Unis », a-t-il insisté. « Nous avons démontré notre volonté ferme et notre détermination à nous défendre », a déclaré Mme Tsai lors d’un banquet mercredi soir à New York.
Washington, qui a pourtant accordé sa reconnaissance diplomatique à Pékin en 1979, est l’allié le plus puissant de l’île ainsi que son principal fournisseur d’armes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.