La Suède a désigné mardi les lauréats d’enchères 5G dont avait été banni le géant chinois des télécommunications Huawei, exclu du nouveau réseau du pays nordique par mesure de sécurité nationale.
Au total, quatre opérateurs, dont Telia Suède et Net4Mobility (Tele2 et Telenor) ont été retenus pour un total de plus de 2 milliards de couronnes (environ 200 millions d’euros), a annoncé l’autorité suédoise des télécommunications (PTS). L’adjudication portait sur les bandes de 3,5 et 2,3 GHz.
Les opérateurs avaient pour la première fois interdiction de déposer des offres utilisant des équipements des groupes chinois Huawei et ZTE. Tele2 et Telenor ont indiqué avoir choisi le suédois Ericsson et le finlandais Nokia, les principaux concurrents du numéro un mondial sur ce créneau.
Mesure de sécurité nationale
L’autorité télécom suédoise avait annoncé le 20 octobre bannir par mesure de sécurité nationale les nouveaux équipements de Huawei et ZTE du nouveau réseau télécom 5G du pays. Les équipements déjà installés doivent eux être retirés d’ici au 1er janvier 2025.
Huawei a fait appel de la décision début novembre, conduisant dans un premier temps à la suspension de l’appel d’offres et au report des enchères qui devaient initialement débuter le 10 novembre.
Mais la cour administrative d’appel de Stockholm a jugé début janvier que les intérêts généraux en jeu étaient trop grands pour que l’appel d’offres soit bloqué.
Cette décision judiciaire a ainsi ouvert la voie au lancement d’un appel d’offres par PTS, sans que le groupe chinois puisse y participer.
La justice suédoise doit encore se prononcer sur le fond de l’appel de Huawei.
Vive protestation de Pékin
Le bannissement du géant chinois, qui avait suscité la vive protestation de Pékin, s’appuie sur une nouvelle loi entrée en vigueur en janvier, ainsi que deux rapports non publiés des forces armées et de sécurité. Leur examen visait à s’assurer que l’utilisation des équipements radio dans le réseau 5G « ne nuise pas à la sécurité de la Suède ».
Le pays scandinave était devenu le deuxième pays d’Europe, après le Royaume-Uni mi-juillet – et le premier de l’Union européenne – à explicitement interdire Huawei de la quasi-totalité de l’infrastructure nécessaire pour faire fonctionner son réseau 5G, la cinquième génération de l’internet mobile.
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