Le président américain Joe Biden a signé un décret qui ouvre la porte à l’instauration de la Critical Race Theory (théorie critique de la race) présente dans la pensée marxiste dans l’ensemble du gouvernement fédéral.
L’ordre est de « lancer une initiative pangouvernementale pour faire progresser l’équité raciale », a déclaré son équipe de transition dans un communiqué du 20 janvier.
Biden « signera un décret pour commencer le travail d’intégration de l’équité dans les politiques fédérales et pour éliminer le racisme systémique et les autres obstacles aux opportunités des programmes et des institutions fédérales ».
L’équité signifie l’égalité des résultats, un concept lié aux théories critiques qui découpent la société en groupes identitaires basés sur la race, le sexe, les tendances sexuelles et autres, tout en posant la question de savoir quels groupes sont opprimés et quels sont les oppresseurs, de la même manière que le marxisme étiquette les gens comme des oppresseurs ou des opprimés en fonction de leur classe.
L’ordonnance définit l’équité comme « un traitement cohérent et systématique, juste et impartial de tous les individus, y compris des individus appartenant à des communautés mal desservies qui se sont vu refuser un tel traitement, comme les Afro et Latino-Américains, les Autochtones et Amérindiens, les Américains d’origine asiatique, les insulaires du Pacifique et les autres personnes de couleur, mais aussi les membres de minorités religieuses, les gays et lesbiennes, les bisexuels, les transsexuels et les homosexuels (LGBTQ+), les personnes atteintes d’un handicap, les personnes vivant dans des zones rurales et les personnes affectées par une pauvreté ou une inégalité persistante ».
Si l’ordonnance prévoit un traitement équitable pour tous, elle précise que certaines personnes seront plus égales que d’autres, selon que leurs caractéristiques démographiques correspondent ou non au profil de l’administration, à savoir « historiquement mal desservies et marginalisées ».
« Chaque agence doit évaluer si, et dans quelle mesure, ses programmes et ses politiques perpétuent des barrières systémiques aux opportunités et aux avantages pour les personnes racisées et les autres groupes mal desservis », indique l’ordonnance.
L’évaluation portera sur « l’accès aux avantages et aux services dans les programmes fédéraux », « l’exploitation des opportunités d’approvisionnement et de passation de marchés des agences », ainsi que sur « la nécessité éventuelle de nouvelles politiques, réglementations ou documents d’orientation pour faire progresser l’équité dans les actions et les programmes des agences ».
Cette ordonnance charge le Bureau de la gestion et du budget de trouver des moyens « d’aider les agences à évaluer l’équité en matière de race, d’ethnicité, de religion, de revenu, de géographie, d’identité de genre, d’orientation sexuelle et de handicap » et « d’étudier des stratégies, en conformité au droit applicable, pour allouer les ressources fédérales d’une manière qui augmente l’investissement dans les communautés mal desservies, ainsi que les individus issus de ces communautés ».
L’administration cherche également à améliorer l’accès aux prestations et services gouvernementaux, « par exemple, en facilitant l’accès à la langue » et en faisant en sorte que les agences « s’engagent auprès des communautés qui ont été historiquement sous-représentées, mal desservies et lésées par les politiques fédérales », selon le communiqué.
Biden a également renversé le décret de septembre 2020 du président Donald Trump qui interdisait aux agences fédérales, aux entrepreneurs, aux sous-traitants et aux bénéficiaires de subventions d’ordonner à leurs employés de suivre les principes des théories critiques.
Le décret de Trump citait le travail de Christopher Rufo, directeur du Centre sur la richesse et la pauvreté du Discovery Institute, qui menait une « guerre individuelle » contre la théorie critique des races au sein du gouvernement américain. M. Rufo a mis en garde à plusieurs reprises contre l’intrusion de l’idéologie dans la société civile, après avoir obtenu des documents montrant que la théorie était poussée dans diverses institutions.
Dans un communiqué du 20 janvier, Rufo a qualifié cette théorie de « grave menace pour le mode de vie américain », qui « trafique les concepts pernicieux de l’essentialisme racial, des stéréotypes raciaux et de la ségrégation fondée sur la race, tout cela dans une fausse poursuite de la ‘justice sociale' ».
Ces théories ont donné naissance à une industrie de consultants et de conférenciers qui sont engagés par des entreprises et des agences gouvernementales pour former leurs employés sur des thèmes tels que les « préjugés implicites » et les « privilèges des Blancs ».
Selon l’ordre de Trump, les concepts de cette théorie sont « diviseurs » et conduisent à « des stéréotypes de race et de sexe et à la désignation de boucs émissaires ».
Le communiqué de Biden a déclaré qu’une telle formation est « importante et nécessaire ». L’ordonnance de Trump stipule que les agences fédérales doivent envisager de rétablir les contrats qui ont été annulés ou limités en raison de l’ordonnance de Trump.
M. Rufo dit que les sessions de formation « font avancer l’idéologie par un endoctrinement, une intimidation et un harcèlement de type culte ».
Il a annoncé la formation d’une coalition de cabinets d’avocats et de fondations juridiques appelée « Stop Critical Race Theory » (halte à la théorie critique de la race), disant que le groupe a déjà intenté trois procès, dans le but d’amener la Cour suprême à statuer que les programmes basés sur cette théorie violent le Civil Rights Act de 1964 et la Constitution.
« Lorsque nous serons victorieux devant les tribunaux, cela aura un effet d’entraînement immédiat sur toutes les écoles, les agences gouvernementales et les employeurs privés de la nation », a déclaré M. Rufo. « Nous allons effectivement abolir les programmes de théorie critique de la race de la vie américaine. »
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