L’Australie, inquiète de l’état de santé d’un de ses ressortissants condamné à mort, exhorte Pékin à le libérer

Le citoyen australien Yang Jun a été condamné à mort par un tribunal de Pékin il y a un an, mais il a bénéficié d'un sursis de deux ans qui pourrait lui valoir une condamnation à perpétuité

Par Rex Widerstrom
5 février 2025 12:11 Mis à jour: 5 février 2025 12:13

La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a profité de l’anniversaire de la condamnation à mort de Yang Jun pour rappeler à Pékin que l’Australie « reste consternée » et continuera à « plaider en sa faveur à chaque occasion ».

Ce citoyen australien né en Chine, qui écrit également sous le pseudonyme de Yang Hengjun, est emprisonné à Pékin depuis 2019 sur la base d’accusations d’espionnage que lui-même et l’Australie ont rejetées.

Yang, un écrivain pro-démocratie, a été arrêté lors d’un rare voyage de retour en Chine. Il a précédemment déclaré à ses partisans qu’il avait été torturé dans un site de détention secret et forcé à faire des aveux.

Les partisans de M. Yang ont exprimé la crainte qu’il ne meure en prison sans traitement médical approprié, en raison d’un kyste qui s’est développé sur son rein.

« L’année écoulée et les cinq années de détention qui ont précédé sa condamnation ont été une période difficile et sombre pour le Dr Yang », a déclaré Mme Wong dans un communiqué publié le 5 février.

« Tout au long de cette période, il a fait preuve d’une force intérieure et d’une résilience remarquable. »

« Nous sommes très préoccupés par l’état de santé du Dr Yang. Nous continuons à faire pression pour que ses besoins soient satisfaits et qu’il reçoive des soins médicaux appropriés ».

Mme Wong a rappelé au PCC que la Chine avait l’obligation légale de garantir « des normes fondamentales de justice, d’équité procédurale et de traitement humain, conformément aux normes internationales ».

Elle a ajouté que le gouvernement restait en contact avec M. Yang, qui « a clairement fait savoir qu’il savait qu’il avait le soutien de son pays. Nous voulons qu’il retrouve sa famille ».

L’ambassadeur australien en Chine Graham Fletcher (à g.) sort de l’entrée du deuxième tribunal populaire intermédiaire de Pékin après s’être vu refuser l’accès au procès de l’universitaire australien Yang Jun, accusé d’espionnage, à Pékin, le 27 mai 2021. (Nicolas Asfouri/AFP via Getty Images)

Le procès de Yang a eu lieu en mai 2021 devant le deuxième tribunal populaire intermédiaire de Pékin, mais le verdict a été reporté à plusieurs reprises.

Le 2 février 2024, les juges ont annoncé qu’il avait été condamné à mort, avec un sursis de deux ans, la sentence devant être réexaminée au bout de deux ans.

Les autorités de Canberra ont compris qu’il était probable que sa peine soit réduite à l’emprisonnement à vie. En outre, tous ses biens personnels ont été confisqués.

Sa famille a déclaré que le père de deux enfants n’avait pas l’intention de faire appel parce qu’il n’en avait pas la force.

« L’introduction d’un recours ne ferait que retarder la possibilité de recevoir des soins médicaux adéquats et supervisés, après cinq années de traitement inhumain et de négligence médicale abjecte », a déclaré sa famille dans un communiqué.

« La détérioration de l’état physique de Yang ne lui permet pas d’endurer d’autres épreuves de ce système juridique. »

Le PCC a répondu que les préoccupations de l’Australie constituaient une « ingérence grossière et injustifiable dans le traitement de l’affaire et dans sa souveraineté judiciaire » et a indiqué que M. Yang avait reçu des visites consulaires et des notifications régulières.

Le ministère des affaires étrangères de Pékin a déclaré que la « partie australienne » avait été autorisée à assister à la condamnation, mais qu’elle n’avait pas été autorisée à assister au procès parce que « des secrets d’État étaient en jeu ».

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