Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris propose 2 000 € aux soignants pour qu’ils viennent travailler pendant les vacances de Noël. Une offre qui ne fait pas l’unanimité.
En promettant 2 000 € aux soignants qui décaleront leur semaine de vacances de Noël, Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), espère faire face à l’afflux de malades à l’hôpital durant la période des fêtes, ainsi qu’il l’a expliqué ce lundi 13 décembre 2021 sur RTL.
« Au final, on est vraiment fatigué et au bout d’un moment l’argent, on s’en cogne »
Cette annonce, qui tombe à environ 10 jours de Noël, va peut-être permettre de faire face à un éventuel afflux de patients atteint du Covid, ainsi que l’espère Martin Hirsch. « On propose aux agents, comme les infirmières, de décaler leurs vacances. Mais sans les forcer : s’ils veulent prendre leurs congés, ils le font et nous, on s’arrange. En revanche, s’ils sont d’accord pour les repousser, on va leur proposer de les racheter plus cher », a-t-il expliqué. Mais les soignants vont-ils accepter de sacrifier leurs vacances en famille pour autant ?
Si certains acceptent, pour arrondir leur fin de mois, d’autres en revanche sont plus mitigés, voire vraiment opposés à revenir sur des vacances amplement méritées. Comme c’est le cas de Corinne, une aide-soignante qui exerce depuis 30 ans à l’hôpital Saint-Louis. « Personnellement, c’est indispensable de prendre des vacances à Noël parce qu’on est fatigué. Ça fait un certain temps qu’on est sur le terrain. Le mot est simple : fatigue. Il faut qu’on soit plus nombreux », a-t-elle déclaré à BFMTV. Une aide-soignante a ajouté : « Au final, on est vraiment fatigué et au bout d’un moment l’argent, on s’en cogne. »
« Ce n’est pas la peine d’aller faire la bamba partout, sinon on va foutre l’hôpital en carafe »
« Ceux qui travaillent à l’hôpital ont l’impression que pendant la première vague, sur les antennes, on louait leur courage et maintenant, on se demande si ce sont des emmerdeurs. Le soutien de la population, il faut qu’ils le sentent. Aidez-les, soutenez-les », a lancé encore Martin Hirsch au micro de RTL. Pour autant, ce que réclame avant tout le personnel soignant, ce sont des moyens supplémentaires, aussi bien techniques qu’humains.
Le « plan blanc » a par ailleurs été déclenché dans certains hôpitaux afin de pouvoir augmenter la capacité d’accueil des patients, mais selon Martin Hirsch, « ce n’est pas un plan miracle ». De plus, s’il y a des lits fermés depuis la rentrée, c’est aussi en raison « des 18 mois de rythme fou », qui ont amené des professionnels à quitter leur travail. « On a beaucoup moins de recrutement qu’auparavant », a-t-il encore souligné sur RTL.
« Je crois que le cœur de l’hôpital n’a pas envie de s’effondrer », a-t-il également avancé, ajoutant : « Je pense qu’il faut être derrière l’hôpital, on peut et on doit s’en sortir. » Pour conclure, le directeur général de l’AP-HP a mis en garde les Français sur une éventuelle recrudescence de l’épidémie en raison des fêtes de fin d’année. « Qu’on essaie de préserver le fait qu’on se retrouve en famille, on le comprend très bien. Mais en revanche, ce n’est pas la peine d’aller faire la bamba partout, sinon on va foutre l’hôpital en carafe », a-t-il d’ores et déjà alerté.
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