Le gouvernement japonais a annoncé lundi un investissement de 3,6 milliards d’euros sur les 30 prochaines années pour installer et exploiter le dispositif terrestre américain d’interception de missile, destiné à parer une éventuelle attaque nord-coréenne. L’initiative, annoncée par le ministre de la Défense Itsunori Onodera, vise à renforcer les moyens de défense actuels de l’archipel, qui estime être sous la menace directe de Pyongyang même si les tensions dans la région se sont apaisées ces derniers mois.
Tokyo prévoit d’introduire le système Aegis Ashore à deux endroits différents, afin de couvrir l’ensemble du pays. Le groupe de défense américain Lockheed Martin va construire les radars, a précisé M. Onodera à la presse. Au total, le projet devrait coûter 466 milliards de yens (3,6 milliards d’euros), selon le ministère. Mais le prix n’est pas définitivement fixé et des dépenses supplémentaires sont à prévoir.
« Notre capacité de défense antimissile balistique va s’améliorer de manière significative », a déclaré Itsunori Onodera.
Le Premier ministre nationaliste Shinzo Abe, partisan d’une ligne dure envers le régime de Kim Jong Un, a plaidé avec ardeur pour un renforcement de la défense du pays face aux menaces du régime de Kim Jong-Un. L’an dernier, deux missiles nord-coréens ont survolé le territoire japonais, et Pyongyang a menacé de « couler » l’archipel nippon.
En matière de défense, le Japon dépend étroitement de l’armée américaine, qui dispose de nombreuses bases dans le pays. Cependant M. Abe ne cache pas son intention de réviser à terme la Constitution pour accroître la marge de manoeuvre des Forces japonaises d’autodéfense.
DC avec AFP
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