Le pape François a accepté la démission que lui avait remise fin avril l’archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, très critiqué pour sa gouvernance, a annoncé samedi la Conférence des évêques de France.
« Le Saint-Père et le Président de la République (Emmanuel Macron) acceptent conjointement la démission de la charge pastorale de Monseigneur Luc Ravel », indique la Conférence dans un communiqué.
En Alsace-Moselle, le concordat de 1801 est en effet toujours en vigueur et l’archevêque de Strasbourg est à la fois nommé par le Vatican et par un décret signé par la présidence de la République, puis publié au Journal officiel. « Le Saint-Père a nommé Administrateur Apostolique de Strasbourg Monseigneur Philippe Ballot, archevêque-évêque de Metz », poursuit le communiqué. Celui-ci précise que « le siège épiscopal est donc vacant, en attente de la nomination du prochain archevêque » de Strasbourg, dont le diocèse représente environ 1,3 million de catholiques.
Critiques sur sa gouvernance
Dans un communiqué transmis le 20 avril à l’AFP, Mgr Ravel, qui était visé par une inspection ordonnée par le Vatican après des critiques sur sa gouvernance jugée solitaire et autoritaire par certains fidèles, prêtres et collaborateurs, avait annoncé avoir remis sa « démission au Saint-Père », sans en détailler les motifs.
Dans un entretien accordé en début de semaine à l’hebdomadaire chrétien La Vie, Mgr Ravel, qui n’avait plus pris la parole publiquement depuis de longs mois, était sorti de son silence, défendant une nouvelle fois son action sur les violences sexuelles, tout en concédant s’être « fait déborder par toutes ces affaires » qui lui « ont pris un temps infini ». « J’ai été décapé par la douleur et le mystère du mal. Je confesse que j’aurais dû me faire davantage accompagner personnellement, y compris sur le plan psychologique », indiquait encore Mgr Ravel à La Vie.
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