Le jury du Concours international de musique Tchaïkovski, l’un des plus prestigieux au monde, a décerné son premier prix de piano au jeune Français Alexandre Kantorow, qui en devient le premier lauréat français.
« C’est comme d’avoir passé une frontière un peu magique, ça semblait inatteignable », a déclaré à l’AFP Alexandre Kantorow. Il est encore émerveillé d’avoir joué dans la grande salle du conservatoire d’État Tchaïkovski, où il a vu « tant de concerts légendaires sur le Net depuis tout petit ».
Né à Clermont-Ferrand le 20 mai 1997, ce pianiste au jeu souple et fluide a grandi dans une famille très musicale: son père est le violoniste et chef d’orchestre Jean-Jacques Kantorow, et sa mère est violoniste. Il commence à pianoter à 3 ans. Son premier souvenir de la « joie » liée au piano lui vient… d’un épisode du dessin animé Tom & Jerry, se souvient-il. « Tom jouait la deuxième rhapsodie de Liszt et Jerry lui sabotait tout car il voulait dormir dans le clavier ».
Le concours Tchaïkovski, qui tenait du 17 au 27 juin sa 16e édition, réunit tous les quatre ans depuis 1958 des candidats pour six disciplines: piano, violon, violoncelle, instrument à vent, cuivre et chant.
La catégorie violon a été remportée par le Russe Sergueï Dogadine, le violoncelle par l’Américain Zatomir Fang. La lauréate de la catégorie chant chez les femmes est la Russe Maria Barakova et le Grec Alexandros Stavrakakis chez les hommes. Le corniste Chinois Yun Zheng et le tromboniste russe Alexeï Lobikov ont remporté la catégorie cuivre. Le flûtiste russe Matveï Demine est lauréat des instruments à vent.
Ce concours avait déjà décerné le premier prix dans la catégorie piano à plusieurs étrangers, dont l’Américain Van Cliburn lors de sa première édition en 1958, en pleine Guerre froide, mais jamais encore à un Français. Il y a quatre ans, un autre pianiste français, Lucas Debargue, était arrivé quatrième.
Selon les organisateurs, plus de 15 millions de personnes ont suivi la retransmission du concours en ligne. « Ça va changer toute ma carrière », prédit Alexandre Kantorow. « En deux jours, j’ai eu plus d’appels et de propositions qu’en un an, c’est assez dingue. Il va falloir apprendre à dire non et à garder la tête froide ».
E.T. avec AFP
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