Samedi dernier, les parents d’Adrien Perez ont organisé un rassemblement en mémoire de leur fils, tué d’un coup de couteau à la sortie d’une discothèque de la banlieue grenobloise le 29 juillet 2018. Un hommage poignant pendant lequel la famille du jeune homme a dévoilé une plaque commémorative installée près de l’endroit où Adrien a été tué.
« Adrien, mon amour, notre amour, on t’a arraché à nous, à notre vie, à l’aube ce matin du 29 juillet 2018 », a déclaré Patricia Perez à la foule réunie devant le cimetière de Meylan, dans l’Isère.
« Tu venais d’avoir 26 ans, heureux, joyeux, sincère, dévoué, aimant et croquant la vie à pleines dents. Tu étais devenu un jeune homme avec des projets d’avenir plein la tête. Un fils dont nous sommes très fiers du chemin parcouru. Un fils qui nous manque cruellement. Chaque jour qui passe est de plus en plus douloureux », a poursuivi sa mère.
En larmes, la sœur cadette d’Adrien a également pris la parole pour saluer la mémoire de son frère bien-aimé :
« Cela fait neuf mois que tu nous as quittés, neuf mois que tu me manques. Lorsque l’on m’a annoncé ta mort, je ne voulais pas y croire et pourtant cela était vrai. Pourquoi toi ? Toi qui étais une si belle personne. Ils n’avaient pas le droit de faire ça, de t’enlever à nous. »
Victime de la violence gratuite
Le 29 juillet 2018, vers 5h30, alors qu’il venait à peine de quitter la discothèque Le Phoenix, à Meylan, dans la banlieue grenobloise, en compagnie de ses amis, Adrien Perez a reçu un coup de couteau en plein cœur après une bagarre ayant opposé le petit groupe à un autre qui sortait lui aussi de la même boîte de nuit.
Une altercation mortelle qui serait née « d’une mauvaise parole prononcée à l’encontre d’une fille du groupe des victimes » selon France 3. Poignardé alors qu’il voulait simplement défendre son amie, le jeune homme de 26 ans ne se relèvera pas malgré l’arrivée rapide des pompiers. Un autre jeune homme de 23 ans sera grièvement blessé.
Trois individus – dont deux frères – seront finalement arrêtés par les enquêteurs avant d’être mis en examen pour homicide volontaire, tentative d’homicide volontaire et violences avec armes. Deux d’entre eux sont en détention provisoire tandis que le troisième est sous contrôle judiciaire.
Samedi dernier, devant 250 personnes, les parents et la sœur d’Adrien Perez ont dévoilé une plaque commémorative installée à proximité de l’endroit où le jeune homme a été tué et sur laquelle on peut lire : « À notre ange Adrien parti tragiquement le 29 juillet 2018 victime de la violence gratuite. »
« Je crie ma révolte contre cette violence »
Interrogée par les journalistes de France 3, la mère d’Adrien a fait part de sa douleur et de son désarroi dix mois après la perte de son fils aîné.
« Ma douleur de maman, la douleur d’un papa et d’une sœur ne s’estompera jamais. Plus les jours passent, plus elle s’accentue. Le manque, l’absence, ne plus voir arriver votre fils chez vous, ne plus l’entendre rire, ne plus voir ses yeux bleus malicieux, son humour, sa joie de vivre, c’est un manque qui est incommensurable », a déclaré Mme Perez.
« Ça s’est passé à Meylan, dans le département de l’Isère, mais notre pays est touché. Tout notre pays est touché. Je crie ma révolte contre cette violence […] Je pense qu’il faudrait arriver à se retrouver tous autour d’une table, tous les politiques et arrêter de tirer la couverture à soi parce que la solution, ils ne l’auront que lorsqu’ils se seront tous mis autour d’une table, tous bords confondus », a-t-elle ajouté.
« Il y a encore des gens qui ont du cœur et de la compassion »
Bouleversée, la mère du jeune homme a expliqué qu’elle avait été très touchée par l’appui qu’elle avait reçu de la part des proches d’Adrien, mais aussi de nombreux inconnus ayant tenu à lui témoigner leur soutien.
« Il y a une tristesse qui est innommable : on m’a arraché une partie de ma vie. Il faut lutter tous les jours pour ne pas baisser les bras, survivre. Voilà quel est notre quotidien. Survivre. J’ai de la colère. Énormément de colère en moi. Est-ce que c’est cela qui nous tient, je ne pourrais pas vous dire, mais notre vie est très compliquée à gérer. »
« On a été touché en plein cœur, mais ça a touché énormément de gens. La famille bien évidemment, les amis aussi. Quand je vois toutes les personnes qu’il y a eues déjà à la marche blanche que ses amis ont organisée pour lui et aujourd’hui le monde qui est venu pour lui rendre un hommage, c’est touchant. On se dit qu’il y a encore des gens qui ont du cœur et de la compassion. C’est réconfortant », conclut Patricia Perez.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.