Bruno Dionis du Séjour, le maire de Gajac, demande lors du grand débat national, que les bruits de la campagne tels que le chant du coq, le son des cloches ou encore le coassement des grenouilles soient inscrits au « patrimoine national » ainsi que le rapporte France Bleu.
En effet, même si Bruno Dionis du Séjour n’a jamais eu à subir de plainte au sein de sa commune, il reste néanmoins solidaire des communes de plus en plus nombreuses qui sont condamnées en raison de cloches trop bruyantes ou autres bruits de la campagne qui dérangent les touristes ou de nouveaux résidents, peu habitués aux bruits de nos campagnes.
Cela a été le cas de Grignols (Dordogne) où « des gens ont été condamnés à vider leur mare parce que le bruit des grenouilles embêtait le voisin, la justice leur a donné raison. »
À Saint-Chartres, en région Poitou-Charentes (vallée de la Dive), en 2017, le propriétaire d’une résidence secondaire située au pied de l’église de ce petit bourg a porté plainte contre la municipalité, jugeant le niveau sonore des cloches de l’église trop élevé.
Saint-Chartres (Vienne) : les cloches de la discorde https://t.co/lUwQFrProQ
— Talents de Poitou C (@tdf_pt) 4 février 2019
Le maire de Gajac explique que « les gens qui viennent de l’extérieur ne se rendent pas compte que l’église représente beaucoup dans une campagne : c’est là où l’on se marie, où l’on fait des réunions de familles, où l’on enterre nos proches. »
Il y a également eu une plainte à Blis-et-Born en raison d’un coq trop bruyant, et encore à Daglan où des veaux sentaient trop forts.
Bruno Dionis du Séjour revendique : « Laissez-nous vivre à la campagne ! Quand les gens se plaignent du meuglement des vaches ou du chant des coqs, ça m’est insupportable, je dis stop ! »
Il est le maire de Gajac depuis douze ans. Retraité à l’heure actuelle, âgé de 73 ans, il a été agriculteur pendant quarante ans et il déplore le fait qu’ « aujourd’hui des agriculteurs sont mis en cause parce que leurs vaches meuglent, les voisins ou les vacanciers se plaignent de l’odeur et des bruits des animaux ! »
C’est pour toutes ces raisons qu’il a écrit un texte dans l’éditorial du journal de sa commune. Il l’a ensuite envoyé aux élus de la communauté de communes du Bazadais ainsi qu’à à plusieurs députés et à une sénatrice : « Les gens qui viennent à la campagne doivent respecter les gens de la campagne, nous quand on va en ville on ne fait pas un procès contre les citadins ! Souvent les personnes qui font des procès ont les moyens de faire venir des avocats et la justice leur donne raison. »
Il précise par ailleurs qu’il souhaiterait que ces bruits ruraux soient inscrits au « patrimoine national » mais n’a en aucun cas parlé d’une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que l’ont relaté certains médias.
Suite à l’appel du maire de Gajac (Gironde) demandant de classement du « Chant du Coq » le député de Lozère, a affirmé au Figaro sa volonté de « déposer une proposition de loi en ce sens sous forme de résolution d’ici à une dizaine de jours. »https://t.co/rakIXBpDWZ
— Yves d’Amécourt (@yvesdamecourt) 24 mai 2019
Le maire de Gajac a depuis obtenu le soutien de plusieurs élus locaux tels que Yves d’Amécourt, maire de Sauveterre-de-Guyenne (Gironde), ou encore celui de Pierre Morel-A-L’Huissier, député de Lozère (UDI), qui a déclaré au journal Le Figaro vouloir « déposer une proposition de loi en ce sens sous forme de résolution d’ici à une dizaine de jours », ainsi que le précise France Bleu.
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