Les dirigeants du monde entier ont exprimé leur stupeur et leur désarroi après la prise de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, par les talibans, dont la progression rapide a pris les États-Unis au dépourvu alors qu’ils se retiraient du pays.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié la prise de pouvoir par les talibans d’« extrêmement difficile », notant qu’il est « très important que l’Occident travaille collectivement à la mise en place de ce nouveau gouvernement, qu’il soit formé par les talibans ou par quiconque. » Il a ajouté que « personne ne veut que l’Afghanistan, une fois de plus, devienne un terreau fertile pour le terrorisme. »
Boris Johnson a noté qu’il était « juste de dire » que la décision de la Maison Blanche de se retirer « a accéléré les choses, mais cela a été, à bien des égards, la chronique d’un événement prévisible. »
Le 15 août, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les talibans à « faire preuve de la plus grande retenue » en Afghanistan, quelques heures à peine après l’entrée de ce groupe dans Kaboul, puis dans le palais présidentiel.
Antonio Guterres « est particulièrement préoccupé par l’avenir des femmes et des filles, dont les droits durement acquis doivent être protégés », selon un communiqué de l’ONU.
Au cours du week-end, le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré qu’il se réunirait le 16 août pour discuter de la situation en Afghanistan.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, a déclaré au journal Corriere della Sera le 15 août qu’il n’y aurait pas d’incursion militaire en Afghanistan.
« Il est certain que l’Occident a commis des erreurs et qu’il est correct de l’admettre », a déclaré M. di Maio au journal.
Dans des commentaires publics faits le 15 août, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a également exprimé sa déception.
« Nous avons constamment suivi l’évolution rapide de la situation », a déclaré M. Trudeau. « Nous avons le cœur brisé par la situation dans laquelle le peuple afghan se trouve aujourd’hui. »
Le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré que le gouvernement s’efforcerait d’évacuer les personnes se trouvant encore en Afghanistan, notamment celles qui ont participé à l’effort australien dans le pays.
« Notre objectif est maintenant de veiller à ce que nous continuions à soutenir ceux qui nous ont aidés et à faire en sorte que 400 personnes ont déjà été ramenées en Australie, car nous y avons travaillé assez rapidement ces derniers mois alors que la situation continue de se détériorer », a déclaré M. Morrison. « Nous allons continuer à redoubler d’efforts à cet égard avec nos partenaires. »
Le 16 août, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré aux journalistes que le gouvernement allemand doit évacuer d’urgence d’Afghanistan jusqu’à 10 000 personnes. Parmi elles figurent des traducteurs, des militants des droits de l’homme et des avocats afghans.
« Nous sommes témoins de ces temps difficiles », a déclaré Mme Merkel. « Nous devons maintenant nous concentrer sur cette mission de secours. »
Le président Joe Biden, qui a annoncé le mois dernier que les États-Unis se retireraient de ce pays après 20 ans de présence, n’a pas prononcé d’allocutions télévisées ces derniers jours. La semaine dernière, la Maison-Blanche a publié un communiqué dans lequel elle reprochait en partie à l’ancien président Donald Trump d’avoir tenté de négocier avec les talibans pour se retirer d’Afghanistan.
Aux États-Unis, les législateurs républicains et même certains démocrates ont vivement critiqué la Maison Blanche quant à la gestion de la situation, comparant le retrait à la chute de Saïgon en 1975, qui a marqué la fin de la guerre du Vietnam.
La Maison Blanche n’a pas précisé si Joe Biden allait faire une autre déclaration sur la détérioration de la situation.
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