Selon une nouvelle étude, faire de l’exercice en famille n’a pas que des avantages physiques, mais aussi des avantages psychologiques, en particulier pour les adolescents.
Les adolescents qui font régulièrement de l’exercice en famille voient souvent leur santé mentale s’améliorer, ce qui se traduit par une baisse des niveaux d’anxiété et de dépression, ainsi que par une meilleure estime de soi et une diminution du niveau de stress, selon les résultats de cette étude de Statistique Canada.
L’adolescence est une période importante pour le développement de la santé physique et mentale, ont constaté les chercheurs du département d’analyse de la santé de Statistique Canada. Selon les auteurs de l’étude, les parents restent les meilleurs modèles de comportement pour un mode de vie sain.
« Une association positive a été observée entre l’activité physique déclarée par les mères et les niveaux d’activité physique des adolescents. De même, il a été démontré que les enfants et les adolescents adoptent des niveaux plus élevés de comportements sédentaires liés à l’écran lorsque leurs parents font de même. »
Le problème, selon l’étude, est que la plupart des adolescents n’atteignent pas les niveaux d’activité minimum nécessaires pour rester en bonne santé.
Les adolescents ne font pas assez d’exercice
L’Organisation mondiale de la santé recommande aux enfants âgés de 5 à 17 ans de pratiquer en moyenne au moins 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse chaque jour.
Selon une enquête mondiale citée par StatCan, seuls 35,6 % des enfants et des jeunes Canadiens atteignaient ce seuil en 2019.
Les directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent aux adolescents de limiter leur temps d’écran récréatif à un maximum de 2 heures par jour. Selon le rapport, seuls 31 % des jeunes ont respecté la recommandation relative au temps d’écran récréatif en 2018 et 2019.
La combinaison de faibles niveaux d’activité physique et d’un temps d’écran récréatif accru a entraîné une augmentation des problèmes de santé mentale chez les jeunes.
La prévalence des troubles de l’humeur diagnostiqués, y compris la dépression, chez les jeunes Canadiens a augmenté de 4,3 % à 7,8 % entre 2011 et 2018, tandis que les troubles d’anxiété ont augmenté de 6 % à 12,9 %.
« Ces conditions peuvent avoir une influence négative sur les résultats scolaires des adolescents, conduire à l’isolement social et à la solitude, la dépression pouvant entraîner le suicide dans les cas graves », a souligné StatCan.
Les garçons sont plus actifs et moins stressés que les filles
Une enquête menée en 2019 par StatCan auprès de 11.077 adolescents âgés de 12 à 17 ans a révélé que seulement 11,4 % des répondants pratiquaient 60 minutes d’activités modérées à vigoureuses chaque jour.
Les garçons étaient plus susceptibles d’être actifs que les filles ; 13 % des garçons ont déclaré satisfaire à l’exigence de 60 minutes, contre seulement 9,5 % des filles.
L’enquête révèle également que les garçons passaient plus de temps sur les écrans que les filles. Au total, 52,5 % des garçons passaient 2 heures ou moins sur un écran par jour, contre 60,3 % des filles, alors que les garçons étaient beaucoup plus nombreux à se déclarer en bonne santé mentale.
Près de 74 % des garçons avaient l’impression d’avoir une « bonne santé mentale », contre seulement 59 % des filles. Les garçons étaient également beaucoup moins susceptibles de souffrir d’anxiété, 75,5 % d’entre eux déclarant des niveaux « faibles » d’anxiété, contre 62,7 % des filles.
Ils étaient moins susceptibles d’être stressés que les filles du même âge, près de 86 % d’entre eux déclarant de faibles niveaux de stress, contre 72,6 % pour les filles.
Le rôle des familles
Cultiver de bonnes habitudes pendant l’adolescence peut conduire à une bonne santé plus tard dans la vie, a expliqué StatCan, notant que la probabilité que les enfants adoptent des choix sains de vie augmente de manière significative lorsque les parents adoptent des comportements de vie sains.
Des questions plus spécifiques ont révélé que les adolescents qui pratiquaient des activités physiques quotidiennes avec leur famille étaient plus susceptibles d’avoir des niveaux d’activité physique bénéfiques, de passer moins de temps sur les écrans pour les loisirs et d’avoir une meilleure santé mentale.
Selon l’étude, les liens les plus forts entre la pratique quotidienne d’une activité physique en famille et le fait de ne pas en faire du tout étaient une plus grande satisfaction dans la vie et une meilleure perception du bien-être mental. L’activité physique quotidienne en famille était la catégorie la plus fortement associée aux comportements positifs et à la santé mentale.
Une différence importante a été observée entre les garçons et les filles en ce qui concerne les symptômes d’anxiété et de dépression. Une activité physique familiale régulière a été associée à une diminution de l’anxiété et des symptômes dépressifs chez les filles, une tendance qui n’a pas été observée chez les garçons.
« En participant activement à des activités physiques avec leurs enfants, les parents contribuent à motiver leurs enfants à s’engager dans des activités physiques et leur offrent une forme directe de modèle parental », indique l’étude, notant que les enfants issus de familles actives sont moins susceptibles de s’engager dans des activités sédentaires excessives comme regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéo.
« Ces résultats confirment l’importance de promouvoir l’activité physique en famille pendant l’adolescence. »
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