Le 2 février, l’association nationale des Gîtes de France a publié son bilan pour 2015. Elle enregistre une hausse de 7% de son activité, un bilan positif malgré la montée en puissance des plateformes collaboratives de type Airbnb. La raison : une offre de service appréciée, une campagne de contre-lobbying et un marché essentiellement rural.
Les raisons du bilan positif de 2015
C’est le combat du premier et plus ancien réseau de tourisme collaboratif en France face au petit nouveau d’Airbnb. D’un côté, un service traditionnel d’hébergement, de l’autre un ogre construit sur l’Internet 2.0. Et pourtant, les Gîtes de France résistent bien et affichent même un chiffre d’affaires en hausse de 7,02% en 2015.
Selon Anne-Catherine Péchinot, directrice générale de la Fédération Nationale, interviewée par Le Figaro, les Gîtes de France représentent « un réseau de savoir-faire apprécié des Français, surtout lorsque leur pouvoir d’achat est moins important et qu’ils sont à la recherche d’un bon rapport qualité-prix ».
Les Gîtes de France représentent un réseau de savoir-faire apprécié des Français– Mme Péchinot directrice générale de la Fédération Nationale
Les Gîtes de France sont en effet le leader historique de l’hébergement chez l’habitant en Europe et se sont imposés comme la troisième marque de tourisme la plus connue en France. L’association assure vouloir s’adapter aux nouveaux modes de consommation avec une offre de service améliorée sur le web et un label de qualité renforcé.
Un levier de ressources pour le tissu local
L’association des Gîtes de France a fait réaliser en 2015 une étude d’impact par le cabinet MKG Consulting. Elle consistait à connaître le chiffre d’affaires réalisé dans le secteur du tourisme dans les régions où les gîtes sont implantés.
L’association a mis avant les ressources complémentaires des gîtes pour les retraités et surtout les agriculteurs (15% de propriétaires de gîtes seraient des agriculteurs). Selon Anne-Catherine Péchinot, « contrairement à Airbnb, notre marque est principalement située en milieu rural. En portant la volonté de faire vivre les territoires, nous sommes un levier de ressources pour les populations locales ».
Ne pas rester les bras croisés face à Airbnb
Face à cette concurrence, l’association cherche à protéger davantage son label. Depuis le 1er janvier, l’appellation « Gîtes de France » ne suffit plus pour obtenir l’abattement fiscal de 71% prévu pour les propriétaires. Il faut désormais être classé « meublé de tourisme » pour pouvoir en bénéficier. Une mesure visant à faire face aux plateformes collaboratives, accusées par tous les secteurs de concurrence déloyale.
En effet, selon le président de la fédération des Gîtes de France, « nous déclarons tous les revenus générés alors qu’Airbnb, même devant les députés, refuse d’indiquer son chiffre d’affaires ». De quoi faire réagir certains propriétaires de gîtes qui commencent à commercialiser leurs logements sur Airbnb afin de profiter de cette nouvelle plateforme à la mode pour maintenir leur propre chiffre d’affaires.
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