Les obsèques du petit Émile Soleil seront organisées le 8 février en Provence

Par Robin Lefebvre
6 janvier 2025 16:49 Mis à jour: 7 janvier 2025 01:20

Le petit Émile Soleil devrait être inhumé au Haut-Vernet, après une messe ouverte au public à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) le 8 février prochain. Plus d’un an après sa disparition, sa famille va enfin pouvoir organiser ses obsèques.

Sa disparition le 8 juillet 2023 avait ému tout un pays, avant que son corps ne soit retrouvé le 30 mars 2024 sur la commune du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Près de 10 mois après cette découverte, sa famille peut enfin organiser ses obsèques, qui devront avoir lieu le 8 février 2025 à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, selon BFM DICI.

En raison de l’enquête en cours, la famille n’avait pas encore pu organiser les funérailles de l’enfant, âgé de deux ans et demi lors de sa disparition. Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, a confirmé la tenue de cette messe, précisant que l’évènement serait avant tout « un moment d’action de grâce pour la vie d’Émile », ainsi qu’un temps de recueillement pour la famille et les proches du petit garçon.

« Les proches de l’enfant sont dans la souffrance mais ils sont profondément chrétiens et croyants. Ils sont dans l’Espérance. Il faut le dire, l’exprimer et c’est le but de cette célébration », a ajouté l’évêque de Fréjus-Toulon. Les proches d’Émile sont favorables à l’ouverture au public de cette messe, pour permettre à ceux qui souhaitent se recueillir depuis plusieurs mois de se joindre à eux. En prévision de la forte affluence attendue pour ses obsèques, la mairie de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume indique que des mesures de sécurité seront prises. Même chose, et peut-être davantage, au Haut-Vernet.

Une messe dans un lieu hautement symbolique

La basilique où se déroulera la messe, connue pour être « le troisième tombeau de la chrétienté », est hautement symbolique pour les croyants. Elle a été choisie pour sa capacité à réunir un large public, mais aussi pour son histoire. Ce haut lieu de pèlerinage en Provence a accueilli de nombreux rois de France venus prier, ainsi que des saints, dont Charles de Foucauld. C’est à l’intérieur de cette dernière que reposent les reliques de Sainte Marie-Madeleine.

« Les parents vivent près de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Ils ont voulu que la messe ait lieu là-bas. Émile étant mort au Haut-Vernet, la commune a l’obligation de lui offrir une sépulture. Les parents auraient pu choisir de l’inhumer ailleurs, à la Bouilladisse où ils habitent par exemple, mais ils ont choisi le Haut-Vernet », commente l’édile.

Ce moment solennel devrait se dérouler juste après la messe. Selon les informations de BFM DICI, les parents d’Émile ont récemment contacté la municipalité afin d’organiser ce moment. Le maire souhaite que ce recueillement soit « le plus intimiste possible ». Il a déclaré qu’il y a « de très grandes chances » qu’il prenne « un arrêté municipal afin de bloquer l’accès » au hameau, très médiatisé depuis la disparition de l’enfant.

Une affaire non élucidée

Il faut encore attendre l’autorisation des juges d’instruction en charge du dossier, qui devront restituer les ossements de l’enfant à sa famille. Cette décision est attendue d’ici fin janvier 2025. Les circonstances de la mort du petit garçon de deux ans et demi restent encore un mystère. Il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels lorsqu’il a disparu.

Un mois plus tard, les investigations avaient été élargies aux faits « d’enlèvement » et « séquestration ». Neuf mois après la disparition du petit garçon, ses ossements et son crâne avaient été découverts par une randonneuse.

Deux traces partielles d’ADN humain ont été retrouvées, inconnues et étrangères à celui d’Émile et à ceux de sa famille, selon les informations de RTL. Des traces qui pourraient provenir d’une contamination lors des manipulations des ossements et des vêtements, rapportent nos confrères.

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