En Irak, trois Françaises risquent d’être condamnées à la peine de mort. Elles sont accusées d’avoir été membres de Daesch.
Depuis leur capture à Mossoul, en juillet dernier, elles sont incarcérées à Bagdad en attente de leur jugement.
INFO RMC – Trois Françaises qui avaient rejoint Daesh sont détenues en Irak et risquent la peine de mort https://t.co/NNQ9SoeRBj (via @CelineMartelet) pic.twitter.com/8kwEng991g
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Une mobilisation attendue
La première, âgée de 28 ans et originaire de la région lilloise, est partie en zone irako-syrienne en 2015 avec son mari, qui aurait été tué. Elle est détenue avec sa fille, née sur place.
« On ne sait pas de quoi on l’accuse exactement, quelles sont ses conditions de détention et si elle a les moyens de se défendre », a affirmé son avocat Martin Pradel à l’AFP, déplorant n’avoir « aucun retour du quai d’Orsay » mais « uniquement quelques informations de la Croix Rouge ».
Les risques du métier
Daech : trois Françaises en attente d’un procès en Irak, elles risquent la peine de morthttps://t.co/degiVt4YjP via @LeParisienMonde— Olivier COLLAS (@OlivierCOLLAS) January 24, 2018
La seconde femme, Melina, 27 ans, originaire de Seine-et-Marne et partie en 2015, est détenue avec son enfant âgé de quelques mois. Ses trois premiers enfants ont été rapatriés. « Nous attendons de la France, si Melina devait être condamnée à mort, la même intensité de mobilisation que celle qu’elle a déployé ou déploie pour les autres Français condamnés à mort, notamment Serge Atlaoui », ont souligné ses avocats Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
La France devrait tâcher d'éviter que ses ressortissants soient exécutés, certes.
Ceci dit, on ferait mieux de s'occuper en priorité de Salah Hamouri, Serge Atlaoui, et autres (potentiels) innocents détenus à l'étranger, plutôt que des terroristes de l'EI.https://t.co/9Ag1cxBC6U— Aurélien (@aurelien362) January 23, 2018
En effet, les autorités françaises s’étaient beaucoup investies, notamment, via les corps diplomatiques, afin d’éviter l’exécution de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie où il est toujours, à cette heure, accusé de trafic de drogue au regard de la justice indonésienne.
Irak. Trois djihadistes françaises encourent la peine de mort https://t.co/yJExbBxFW1 pic.twitter.com/xvhBT1NMXx
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La peine capitale déjà prononcée
En Irak, d’autres pays sont concernés par l’application de la peine capitale. Dimanche dernier, la justice irakienne a condamné à mort une djihadiste allemande qui avait rejoint l’EI.
Trois djihadistes françaises détenues en Irak risquent la peine de mort https://t.co/kMVdOngCAA pic.twitter.com/2ZfBiuuRYL
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Une première pour une femme européenne
En septembre, déjà, l’Irak avait pour la première fois prononcé la peine capitale contre un djihadiste russe. En décembre dernier, un Suédois d’origine irakienne a été exécuté, avec 37 autres personnes condamnées pour « terrorisme ».
Lors de la contre-offensive des forces pro-gouvernementales qui ont réussi à chasser l’EI de tous les centres urbains d’Irak en 2017, le nombre de djihadistes faits prisonniers n’est pas connu officiellement.
Selon une source proche du dossier, quelques dizaines de djihadistes français se trouveraient actuellement dans des camps ou des prisons en Irak et en Syrie, avec plusieurs dizaines de mineurs.
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