LFI critique la gauche « servile », qui accepte des négociations sur le budget

9 janvier 2025 08:34 Mis à jour: 9 janvier 2025 08:35

Après que la gauche a accepté de s’asseoir à la table des négociations du budget de l’État, LFI fustige la « servilité » des représentants socialistes, Ecologistes et communistes, et dénonce la « forfaiture » contre l’alliance du Nouveau Front populaire.

Écologistes et communistes, qui placent l’abrogation de la réforme des retraites en tête de leurs revendications, ont accepté une seconde réunion à Bercy dans la même journée mercredi soir, avec les socialistes.

« Cette façon de négocier dans le dos du NFP et contre son programme est une forfaiture d’un irrespect total pour notre alliance », a écrit sur X M. Mélenchon. « La petite gauche traditionnelle n’a rien à offrir et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité », a-t-il ajouté.

« Aucun accord de non censure du PS et de EELV ne nous concernera jamais », a encore insisté le chef de file des Insoumis, alors que le gouvernement cherche une voie de passage, notamment à gauche, pour bâtir un budget qui ne suscite pas l’adoption d’une nouvelle motion de censure.

Parce que « l’union fait la force »

« On a accepté de rester pour une autre réunion de travail ce soir, qui était prévue avec le parti socialiste, auquel le parti communiste et les écologistes vont se joindre, parce qu’on estime aussi que l’union fait la force », a annoncé la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier à la presse.

Elle parlait à l’issue d’une réunion entre la délégation écologiste et les ministres de l’Economie Eric Lombard et des Comptes publics Amélie de Montchalin, prévue dans le cadre des rencontres qu’organise Bercy avec les partis représentés au Parlement d’ici au discours de politique générale de François Bayrou le 14 janvier. Le PCF et les écologistes avaient été reçus dans l’après-midi, les socialistes l’avaient été lundi.

Les Insoumis ont pour l’heure refusé d’entamer les concertations avec le ministre de l’Économie Éric Lombard et celle des Comptes publics Amélie de Montchalin, préférant attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Des menaces dirigées contre la gauche

Ils fustigent depuis plusieurs jours la position de leurs alliés de gauche qui, eux, ont accepté de telles discussions. « Si vous votez le budget vous êtes dans le soutien du gouvernement », a fait valoir le coordinateur de LFI Manuel Bompard mercredi soir.

« Je commence à sentir le retour d’une détestation populaire du PS à un niveau post-Hollande. Olivier Faure a eu la chance d’avoir la Nupes, ça a permis au PS de revenir en manifestation. Attention, je les mets en garde, les sifflets pourraient revenir plus vite que prévus », a-t-il encore glissé à quelques journalistes, en marge d’un meeting du député Louis Boyard.

Marine Tondelier a remarqué que le président LFI de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel, serait néanmoins reçu, seul, jeudi.

« S’il y avait un boycott intégral et très strict comme ils savent l’organiser, il ne viendrait pas demain », a-t-elle glissé, observant que la France insoumise avait souhaité « des rendez-vous après le débat de politique générale » : « dans la situation politique où on est, on voit que les lignes, les attitudes bougent. Tout le monde a envie de trouver des solutions », selon elle.

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