OPINION

La liberté économique, une union indissoluble entre la vertu et le bonheur

mai 18, 2019 14:37, Last Updated: mai 18, 2019 14:45
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Le rapport sur l’emploi pour le mois d’avril démontre que l’économie américaine se porte très bien – en fait, c’est incroyable. Le chômage est à son plus bas niveau en 50 ans et les salaires dans le secteur privé ont augmenté de 3,2 % par rapport à l’an dernier. Ce sont des chiffres impressionnants.

Néanmoins, avec une présidence républicaine à la Maison-Blanche, les démocrates américains sont obligés de prêcher la morosité et de se plaindre que les choses n’ont jamais été pires, du moins jusqu’en 2020.

Par exemple, Stacey Abrams, candidate au poste de gouverneur pour la Géorgie, a déclaré dans sa réponse au discours du président Donald Trump sur l’État de l’Union : « Sous l’administration actuelle, beaucoup trop d’Américains qui travaillent dur prennent du retard, vivant d’une paye à l’autre ». Et elle a répété le mantra de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi (D-Calif.), selon lequel  » le projet de loi fiscal républicain a monté un système où les dés étaient fortement pipés contre les travailleurs ».

De telles fausses nouvelles sont toujours corrosives pour la politique, peu importe qui les vend, mais l’adoption récente par les démocrates de politiques comme l’assurance-maladie pour tous et l’annulation de la dette des prêts étudiants menacent la capacité d’autonomie gouvernementale des États-Unis. Dans certaines circonstances, le recours à de telles politiques peut s’avérer prudent. Mais ces circonstances ne sont même pas à l’horizon en ce moment. De telles politiques radicales non seulement rendent toute l’économie plus dépendante du gouvernement, mais elles font aussi en sorte que les générations qui nous suivent seront moins capables de maintenir le degré d’autonomie nécessaire à l’exercice de l’autonomie gouvernementale.

Quand l’économie américaine est objectivement forte, comme c’est le cas actuellement, il serait sage de réapprendre les vertus de l’industrie et de la frugalité, afin d’utiliser notre prospérité pour accroître notre capacité d’autonomie gouvernementale, et non pour la miner en augmentant notre dépendance envers le gouvernement.

Les fondements américains sur la vertu et le bonheur

Le but ultime que nous recherchons individuellement et collectivement est le bonheur. Le Père fondateur des États-Unis, George Washington, a exprimé dans son premier discours inaugural l’espoir que « les fondements de notre politique nationale seront enracinés dans les principes purs et immuables de la morale privée ».

Washington fonde cet espoir sur sa conviction qu’ « il n’y a aucune vérité plus profondément établie que celle dans laquelle il existe une union indissoluble entre vertu et bonheur dans l’économie et le cours de la nature. »

Dans ce pays qui respecte la liberté religieuse, les fondateurs ont compris que les gens auraient des motivations religieuses diverses pour pratiquer la morale privée. Ils estimaient aussi, cependant, que les citoyens pouvaient trouver un terrain d’entente pour pratiquer certaines vertus car ils croyaient qu’il était évident que ces vertus produiraient généralement du bonheur terrestre et rendraient les gens aptes à l’autonomie gouvernementale en les rendant autonomes.

Dans L’Almanach du Bonhomme Richard (Poor Richard’s Almanac), Benjamin Franklin exhorte ses lecteurs à éviter la dépendance économique. « Méprise la chaîne » écrit-il, « préserve ta liberté et ton indépendance. » Son enseignement était simple : « Sois travailleur et libre ; sois frugal et libre. » Benjamin Franklin croyait que les vertus de l’industrie et de la frugalité sont généralement nécessaires pour jeter les bases d’une quête réussie du bonheur.

Les attaques de la gauche contre la vertu et le bonheur

Consciemment ou non, certains efforts de la gauche politique sapent effectivement notre capacité d’autonomie gouvernementale en corrompant le lien entre vertu et bonheur et en cherchant à redéfinir ce que signifie être libre.

Je ne me souviens pas d’avoir beaucoup entendu parler de privilège quand j’étais enfant, mais maintenant, j’entends ce mot tout le temps. Le contexte politique dans lequel les gens utilisent le mot privilège évoque souvent une sorte de gain immérité, voire injuste.

Le message est clair : peu importe que vous ayez mérité vos récompenses par votre travail acharné et vos sacrifices ; si vous êtes membre d’un groupe privilégié, vous ne méritez pas de profiter de ces récompenses. En effet, cette attaque contre toutes les formes de privilèges – arbitrairement attribués, bien sûr – vise à corrompre « l’union indissoluble entre vertu et bonheur » dont Washington a fait l’éloge, car elle refuse à ceux qui ont justement mérité certains privilèges le droit d’en jouir.

De plus, des politiques comme la proposition de la sénatrice Elizabeth Warren (D-Mass.) d’annuler une partie importante des prêts étudiants dus au gouvernement fédéral remodèlent subtilement notre conception de la liberté.

Son plan ne sera couronné de succès que si elle parvient à convaincre les électeurs – dont 44,7 millions ont une dette étudiante – que, parce que le système est truqué contre les étudiants, ils ne devraient pas être obligés de payer leurs dettes. La participation du gouvernement fédéral aux prêts étudiants comporte des défauts évidents, mais l’annulation de la dette ne les réglera pas.

Les fondateurs des États-Unis estimaient que le bonheur dépend du maintien d’un certain degré d’autonomie gouvernementale, et que l’autonomie gouvernementale dépend de l’exercice de la vertu et de la responsabilité privées. Ils comprenaient la combinaison de ces trois choses comme la liberté.

Mais le plan de la sénatrice démocrate Warren, comme beaucoup d’autres produits de l’État providence, cherche à infantiliser les citoyens en les déchargeant de la responsabilité qui, seule, leur donne la possibilité de rendre leurs choix dignes. La liberté est ainsi confondue avec la licence, et l’autonomie gouvernementale est échangée contre la dépendance.

Dans un tel état, nous pouvons éprouver du plaisir de temps en temps, mais – si Washington a raison – la nature tiendra le bonheur hors de notre portée.

Les fondateurs américains ont compris que la pratique de vertus privées comme l’industrie et la frugalité nous libère de la dépendance et fait de nous des citoyens capables d’autonomie gouvernementale. Une telle autosuffisance permet de jouir de la liberté que les États-Unis offre à ceux qui travaillent pour l’atteindre.

Cette opportunité – et non pas un style de vie éblouissant et luxueux et riche – est le véritable rêve américain.

Clifford Humphrey est originaire de Warm Springs, en Géorgie. Actuellement, il est candidat au doctorat en politique au Hillsdale College au Michigan. Suivez-le sur Twitter @cphumphrey.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

 

 

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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