Dans un nouveau revirement du narratif sur les origines de la pandémie du Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé aux gouvernements disposant de renseignements sur le virus de se manifester. En effet, un nombre croissant de responsables américains ont signalé qu’il pourrait résulter d’une fuite d’un laboratoire chinois.
« Si un pays possède des informations sur les origines de la pandémie, il est essentiel que ces informations soient partagées avec l’OMS et la communauté scientifique internationale », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 3 mars.
Cette demande est survenue après une déclaration du directeur du FBI, Christopher Wray, sur Fox News la semaine dernière : le FBI a déterminé que la source de la pandémie de Covid-19 était « très probablement un incident de laboratoire potentiel à Wuhan ». L’affirmation de Christopher Wray survient près de trois ans après l’apparition d’affirmations selon lesquelles le virus proviendrait de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), un laboratoire P4. Au début de l’année 2020, ces affirmations étaient pourtant minimisées, voire qualifiées de fausses informations, par de prétendus fact-checkers, les plateformes de médias sociaux et les médias grand public.
Les toutes premières infections au Covid-19 ont été enregistrées fin 2019 à Wuhan. Les responsables du Parti communiste chinois (PCC) ont affirmé que le virus avait été transmis pour la première fois sur le marché humide de Huanan, un marché en gros de fruits de mer situé à Wuhan. Le PCC a empêché l’équipe de l’OMS de venir enquêter sur les origines du virus en 2021.
La semaine dernière, le Dr Tedros a souligné que l’OMS ne souhaitait en aucun cas blâmer un quelconque gouvernement ou une organisation. Il a expliqué : « [L’OMS cherche à] faire progresser notre compréhension sur la façon dont cette pandémie a commencé afin que nous puissions prévenir, nous préparer et répondre aux futures épidémies et pandémies. »
« L’OMS continue d’appeler la Chine à faire preuve de transparence dans le partage des données, à mener les enquêtes nécessaires et à en partager les résultats », a-t-il affirmé. Ce qui n’a pas empêché les critiques à son égard, car il entretient des liens avec les dirigeants du PCC. « D’ici là, toutes les hypothèses sur les origines du virus restent sur la table. »
Au début de la pandémie, l’OMS a été critiquée après que le Dr Tedros et d’autres responsables ont félicité le PCC pour sa « transparence » dans la gestion du Covid-19.
« Les mesures qu’ils prennent sont très, très fortes et avec un engagement total », a-t-il assuré à propos du régime au début de 2020, quelques semaines après l’apparition du virus.
Maria Van Kerkhove, responsable technique du Covid-19 à l’OMS, a informé les journalistes que l’organisation sanitaire des Nations Unies avait contacté la mission diplomatique des États-Unis à Genève, en Suisse, pour obtenir de plus amples informations sur la déclaration du directeur du FBI.
« Il est vital que ces informations soient partagées », a-t-elle ajouté.
Les remarques de Christopher Wray
Fin février, dans ses premières remarques sur les origines de la pandémie, Christopher Wray a déclaré à Fox News qu’une équipe du FBI se concentre spécifiquement sur les menaces biologiques tombées entre de « mauvaises mains », notamment dans celles d’un « État-nation hostile ».
« Vous parlez d’une fuite potentielle d’un laboratoire contrôlé par le gouvernement chinois qui a tué des millions d’Américains », a déclaré Christopher Wray à propos du virus, « et c’est précisément pour cela que cette unité a été mise en place ».
Christopher Wray a fait remarquer que l’enquête du FBI était toujours confidentielle et qu’il ne pouvait pas en divulguer les détails. Il a également affirmé que le PCC n’a pas coopéré avec les efforts des États-Unis.
« Je ferai simplement remarquer que le gouvernement chinois, selon moi, a fait de son mieux pour essayer de contrecarrer et compliquer notre tâche, ici. Le travail que notre gouvernement américain et nos proches partenaires étrangers effectuent. Et c’est malheureux pour tout le monde. »
Ce que Christopher Wray a reconnu la semaine dernière représente le deuxième soutien public, au cours des derniers jours, de la part d’une agence du gouvernement fédéral à l’hypothèse de la fuite du laboratoire. Un rapport du département de l’Énergie a également soutenu l’estimation selon laquelle le virus pourrait avoir émergé du laboratoire de Wuhan.
Dans ce contexte, le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, a déclaré la semaine dernière que le président Joe Biden était favorable à ce que l’ensemble du gouvernement tente de trouver l’origine du virus.
« Nous n’en sommes tout simplement pas encore là », a-t-il déclaré aux journalistes. « Si nous avons quelque chose qui est prêt à être présenté au peuple américain et au Congrès, nous le ferons ».
Parallèlement, le Congrès a indiqué qu’il se focalisait sur les menaces que, selon eux, le PCC fait peser sur la sécurité nationale des États-Unis. Les Chambres tiendront une série d’auditions dans les prochains jours sur les ballons espions chinois, la position de Pékin dans le conflit Russie-Ukraine, son comportement belliqueux à l’égard de Taïwan et l’application TikTok.
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