Arrêtée vendredi dernier dans le sanctuaire de Lourdes, où elle s’était dénudée à la vue de tous en pleine procession eucharistique, Deborah de Robertis n’en est pas à sa première provocation. Accusée d’exhibition sexuelle, la jeune femme de 34 ans comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Tarbes en mai prochain.
Le 31 août, Deborah de Robertis s’est dénudée dans le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, se plaçant debout les mains jointes et la tête couverte d’un voile bleu à la façon d’une madone devant la foule des pèlerins.
Des fidèles sont immédiatement intervenus pour cacher sa nudité et appeler la police.
Interpellée par les forces de l’ordre, la jeune femme a ensuite passé quelques heures en garde vue avant d’être libérée. Selon le procureur de Tarbes, elle en aurait profité pour revendiquer « la portée ‘artistique’ de son geste ».
Elle devrait désormais comparaître devant le tribunal correctionnel de Tarbes en mai prochain pour « exhibition sexuelle ».
Le sanctuaire présente ses excuses aux familles et aux enfants
Le sanctuaire de Lourdes a annoncé qu’il avait porté plainte contre Mme de Robertis qui « s’est présentée complètement dénudée à la Grotte […] alors que se déroulait la procession eucharistique ».
Les représentants de l’église catholique ont condamné « cet acte d’exhibitionnisme qui a choqué les fidèles présents à la Grotte à ce moment-là ».
Ils ont également fustigé le « mépris de la conscience religieuse et de la liberté de culte », que la jeune femme a manifesté à travers son comportement obscène.
Après avoir exprimé leurs regrets « aux pèlerins présents et en particulier aux familles accompagnant des enfants », les responsables du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes ont appelé au « respect du caractère sacré » des lieux de culte, « conformément au principe de la liberté religieuse ».
Un procès en mai pour Déborah de Robertis qui s’est dénudée au sanctuaire de Lourdes #Cinema https://t.co/2cWJJ0WRba
— Le Figaro (@Le_Figaro) 3 septembre 2018
De nombreux précédents
Deborah de Robertis n’en est pas à son coup d’essai, la jeune femme s’exhibe régulièrement dans des lieux publics, sous couvert de délivrer un « message politique, esthétique et féministe ».
Des exhibitions qui s’accompagnent toujours d’une revendication ‘artistique’.
Après avoir dévoilé son sexe le 15 avril 2017 devant La Joconde alors que la salle du musée du Louvre était pleine à craquer, scandant : « Mona Lisa, ma chatte, mon copyright », la jeune femme n’avait pas hésité à déclarer que son geste représentait « un acte militant et artistique », destiné « à interroger la place des femmes dans l’histoire de l’art ».
Une habitude pour Mme de Robertis, qui se fait photographier dans des musées les cuisses écartées depuis le début des années 2010.
Hautes-Pyrénées : l’artiste Deborah de Robertis interpellée nue dans le sanctuaire de Lourdeshttps://t.co/gg6ncsOndY pic.twitter.com/8DZG8DYJ7U
— franceinfo (@franceinfo) 2 septembre 2018
De simples rappels à la loi et des travaux d’intérêt général
Malgré plusieurs plaintes à son encontre liées à ses exhibitions répétées, elle n’a pour l’instant jamais fait l’objet d’une condamnation qui aille au-delà des travaux d’intérêt général.
En octobre dernier, Deborah de Robertis a ainsi été condamnée à 35 h de travaux d’intérêt général pour avoir mordu un gardien du musée du Louvre au bras pendant qu’elle dévoilait son intimité devant La Joconde.
Le tribunal l’avait en revanche relaxée en ce qui concerne l’accusation d’exhibition sexuelle, estimant qu’il était impossible de caractériser un quelconque « élément intentionnel » et préférant retenir la ligne de défense des avocats de la jeune femme, qui mettaient en avant un « acte militant et artistique ».
Selon franceinfo, elle aurait également été relaxée en février pour deux autres affaires d’exhibition, tandis qu’elle avait simplement fait l’objet de deux rappels à la loi après s’être dénudée deux fois en public au musée d’Orsay : devant L’Origine du monde de Gustave Courbet en 2014, puis devant le tableau Olympia d’Édouard Manet en 2016.
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