Emmanuel Macron a demandé mercredi à son gouvernement de lancer une grande concertation pour trouver des solutions au « surgissement de l’ultraviolence », en particulier parmi les plus jeunes, après plusieurs événements tragiques impliquant des mineurs.
« Le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs », a déclaré le chef de l’État lors du conseil des ministres, selon un participant qui confirmait des informations du Parisien.
« C’est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j’ai dénoncé. Le Premier ministre lancera demain ce cycle de concertations », a-t-il ajouté, citant les maires, les associations, les parents, les professeurs.
Le chef du gouvernement se rend jeudi matin à Viry-Châtillon, ville de l’Essonne endeuillée récemment par la mort d’un adolescent de 15 ans, Shemseddine, passé à tabac à proximité de son collège. Il doit y prononcer un discours sur « l’autorité au cœur de la République » qui marquera également ses 100 jours passés à Matignon.
« Un plan d’action bien précis »
« L’autorité doit s’appliquer partout, pour tous », a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, en annonçant ce déplacement. Le Premier ministre doit « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 », a-t-elle dit.
Au cours du conseil des ministres, Emmanuel Macron a établi un parallèle avec l’action qui est menée pour lutter contre les féminicides. « Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, grâce à la mobilisation des associations, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons aujourd’hui encore », a-t-il dit, selon ce participant.
« Beaucoup de travail a déjà été fait mais je demande au gouvernement la même mobilisation d’ampleur sur la question de la violence chez les mineurs », a-t-il ajouté.
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