Maëlle, 16 ans, témoin dans l’assassinat de sa mère et d’un voisin venu les secourir, raconte les derniers mots de sa mère

Par Epoch Times avec AFP
16 octobre 2024 12:26 Mis à jour: 16 octobre 2024 12:34

« On sentait que quelque chose de grave allait arriver » : une adolescente a raconté jeudi devant la cour d’assises de la Haute-Vienne les derniers instants de sa mère, poignardée à mort en juin 2021.

Abdelkader Belarbia et David Malioukov comparaissent depuis lundi à Limoges pour le double meurtre de Cécilia Peroux et son voisin Pierrick Berthier. Ils sont également poursuivis pour la triple tentative de meurtre des trois enfants de la victime, âgés à l’époque de cinq, huit et treize ans, qui se trouvaient à l’étage lorsque les accusés avaient incendié la maison.

« Je témoigne aujourd’hui pour représenter ma maman, pour lui dire qu’on ne lâche rien, qu’on est toujours là pour la défendre », déclare à la barre Maëlle, 16 ans, après une longue respiration, avant de se replonger dans ce soir du 15 juin 2021 qu’elle « essaie d’oublier ».

« J’ai entendu Abdel donner le coup de grâce à ma maman. Il a gueulé. Juste avant il était monté pour me prendre mon téléphone. Il avait un couteau dans la main et du sang sur lui » relate l’adolescente qui a aussi vu l’autre accusé en descendant « dans la cuisine » avec « du sang sur les mains ».

« Au revoir mes enfants »

Elle entend alors les derniers mots de sa mère : « Au revoir mes enfants ».

La jeune fille, dont la « réactivité », la « maturité » et le « courage » ont été loués pour sauver la fratrie avant l’arrivée des pompiers, détaille les « menaces de mort » proférées par Abdelkader Belarbia à sa mère « enfermée dans la cuisine ». « On sentait que quelque chose de grave allait arriver. La veille, on a changé la serrure avec le voisin » venu « les protéger », poursuit Maëlle.

Auparavant, l’ex-compagnon de leur mère, dont elle venait de se séparer, leur avait aussi « expliqué comment on tue quelqu’un, notamment avec des couteaux ». En milieu de journée, son jeune frère, Saïmon, huit ans, a dépeint un « beau-père » « méchant », qui « disait plein de gros mots » et qui « tapait leur mère ».

Un accusé absent en ce jour du box du tribunal. « Je ne suis pas psychologiquement prêt à entendre des choses graves sur moi. J’ai besoin de prendre du recul car je n’assume pas et je n’arrive pas à faire le deuil même après des années », a écrit Abdelkader Belarbia dans un document lu à l’audience. Et d’expliquer qu’il ne demandera « jamais pardon à la famille » car il juge ce qu’il a commis « impardonnable ».

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