Des bandes de voyous ont mené des raids ultraviolents à Angers et à Trélazé, provoquant la stupeur des habitants de ces communes peu habituées à un tel déferlement de violence.
Samedi dernier, les villes d’Angers et de Trélazé, dans le Maine-et-Loire, ont connu une flambée de violence inhabituelle. Une première bagarre éclate vers 19h30 place Pablo-Picasso, à Trélazé, une commune de 14 000 habitants située dans la petite couronne de la cité angevine.
Quatre hommes jaillissent d’une voiture et prennent à partie des individus présents sur la place. La situation s’envenime rapidement et les quatre arrivants sont finalement contraints de prendre la fuite. Environ une heure plus tard, un équipage composé de quatre véhicules déboule à nouveau sur la place.
Une vingtaine de jeunes en sortent, dont plusieurs sont armés de barres de fer et de couteaux. Ils s’en prennent d’abord à une Mercedes garée le long de la place Pablo-Picasso, avant d’agresser des personnes présentes sur les lieux et de vandaliser la vitrine d’un café.
La police dénombrera trois blessés. « Le premier se trouvait dans sa voiture. Le second, qui passait par là, a été touché à la tête et au bras. Enfin, un homme s’est présenté de lui-même au CHU d’Angers, avec a priori deux coups de couteau, portés à l’abdomen et au ventre », a expliqué le commissaire Stève Gillet aux journalistes de Ouest-France.
« Ils ont tapé tout ce qui bougeait »
Le quotidien rapporte que le pronostic vital de l’individu blessé à l’arme blanche ne serait pas engagé. Filmée par un riverain, une courte vidéo donne à voir la brutalité de l’assaut lancé par le groupe de voyous. Une attaque dont la violence a marqué les esprits des habitants du quartier.
« Cette histoire nous a retournés. Les gens qui ont été touchés ou ont vu leur voiture détruite n’avaient rien demandé. J’ai dit à mes enfants que s’ils avaient eu le malheur de passer par-là, ça aurait pu être eux… », confie un témoin présent sur la place au moment de l’attaque dans les colonnes de Ouest-France.
« Ils ont tapé tout ce qui bougeait, même ceux qui ne bougeaient pas. Il y avait notamment une personne handicapée à 80 % qui était assise là et qui a été tabassée à coups de marteau », a raconté Izzet Albayrak – conseiller délégué au Partenariat de Trélazé – aux journalistes de TF1.
Quelques heures plus tard, vers minuit et demi, c’est le quartier Monplaisir de la ville d’Angers, située à une dizaine de kilomètres de Trélazé, qui est victime d’un raid. Une vingtaine d’individus déboulent sur la place de l’Europe et en chassent les occupants avant de tirer deux coups de feu sans faire de blessé. Un impact sera retrouvé dans le rideau de fer d’un commerce avoisinant.
« On n’avait jamais connu ce niveau-là »
Si aucun des auteurs présumés n’a pour l’instant été interpellé, la police émet l’hypothèse « d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants », rapporte Ouest-France.
« Ça y ressemble, mais on n’a aucune certitude. Il y a quelques mois, des gens avaient un peu mis le bazar. Mais on n’avait jamais connu ce niveau-là », a pour sa part déclaré Marc Goua, le maire (Divers gauche) de Trélazé.
« Depuis deux ou trois mois, on voit des tensions un peu plus fortes, je ne suis pas étonné par le nombre de jeunes de 20 ans et quelques années qui se baladent en déshérence. Je ne suis pas content, moi cela me donne raison, ça fait des mois que je dis que ça ne va pas bien se terminer dans ces quartiers », a-t-il ajouté au micro de France 3.
Izzet Albayrak avance quant à lui une autre piste que celle du règlement de comptes dans le cadre du trafic de drogue. « Des jeunes de 11/12 ans sur Snapchat ou des réseaux sociaux, ont pris des photos inhabituelles, on va dire, d’un jeune du quartier et ça a été diffusé sur des réseaux sociaux, la bagarre est partie de là », a-t-il expliqué aux journalistes de France télé.
L’enquête a été confiée au Service régional de la police judiciaire (SRPJ) d’Angers. Celui-ci pourra notamment s’appuyer sur les bandes d’enregistrement des caméras de vidéosurveillance, ainsi que sur plusieurs vidéos filmées par des riverains pour identifier les suspects.
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