« L’État sera au rendez-vous » pour soutenir les éleveurs bovins affectés par la maladie hémorragique épizootique (MHE), a affirmé jeudi le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau depuis une ferme des Pyrénées-Atlantiques, alors que la France compte plus de 2100 foyers.
Présent ce matin dans un élevage des Pyrénées-Atlantiques, département le plus touché par la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE), pour annoncer le déploiement d’un plan d’action pour soutenir la filière et atténuer l’impact de cette maladie pour les éleveurs. pic.twitter.com/xNcD7EJwF3
— Marc Fesneau (@MFesneau) November 2, 2023
« L’État sera au rendez-vous dans la prise en charge des uns et des autres », a assuré le ministre depuis l’élevage de Sébastien Capdevielle, à Monein. Sept de ses vaches ont contracté la maladie alors qu’elles étaient pleines. Toutes ont perdu leur veau et une est toujours malade. Dans l’enclos, l’animal amaigri a perdu environ 200 kilos et tient difficilement debout, explique l’éleveur de 35 ans.
Son vétérinaire, Éric Lamazou, parle de « tempête sanitaire » : sur les 450 élevages qu’il suit, « 200 ont déclaré la maladie ». En quelques semaines, depuis les premiers cas de France métropolitaine repérés en septembre dans le sud-ouest, le nombre de foyers a bondi. Ils sont désormais 2136, selon le ministère.
La MHE perturbe les échanges commerciaux
La maladie, transmise par des moucherons piqueurs, affecte surtout les cervidés et les bovins. La grande majorité des foyers est concentrée dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. Le plus souvent, les bovins survivent. Mais la MHE perturbe les échanges commerciaux – les envois de bovins vivants vers l’Algérie sont toujours impossibles – et entraîne des frais pour les éleveurs (dépistage, soins, moins-value sur les animaux ne pouvant être exportés…).
La Fédération nationale bovine (FNB), section spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA, avait dit le 27 octobre dans un communiqué attendre des « annonces de l’État dans les plus brefs délais quant aux indemnisations dont ils doivent bénéficier ».
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture évoque « le déploiement d’un plan d’action pour soutenir la filière et atténuer l’impact de cette maladie pour les éleveurs ». Il n’en précise pas les contours, expliquant qu’« il conviendra d’affiner les mesures avec les professionnels ». Il indique simplement que l’État prendra intégralement en charge le coût du dépistage « en cas de suspicion clinique ».
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