La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a estimé mardi qu’en tant que signataire du statut de la Cour pénale internationale, la France « doit appliquer les règles » et arrêter le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’il venait sur le territoire hexagonal.
« À partir du moment où la France est signataire, adhérente du statut de Rome et reconnaît la CPI, je pense qu’elle doit appliquer les règles qui en découlent, il n’y a pas de raison d’y déroger », a expliqué Yaël Braun-Pivet sur Sud radio.
La Cour pénale internationale, à laquelle Israël n’a pas adhéré et dont les États-Unis se sont retirés, a lancé jeudi des mandats d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahu et du chef de l’organisation terroriste palestinienne du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
« Une justice qui n’est pas reconnue par tous »
« C’est toute la difficulté de la justice internationale (…), c’est quand même compliqué d’avoir une justice qui n’est pas reconnue par tous », a estimé la présidente de l’Assemblée française, défendant néanmoins « la stricte application du droit ».
« En vertu de la séparation des pouvoirs, je n’ai pas d’injonction à faire au gouvernement et au pouvoir exécutif », a-t-elle précisé, « mais, en tout état de cause, il nous faut tirer les conséquences de cette adhésion à la CPI, évidemment ».
Paris a « pris acte » jeudi de ces mandats d’arrêt, rappelant « son attachement au travail indépendant de la Cour » mais sans dire explicitement si la France procéderait à leur arrestation si ces personnes se rendaient sur son territoire. L’Italie et le Royaume-Uni ont en revanche immédiatement annoncé qu’ils respecteraient leur engagement auprès de la CPI. À l’inverse, la Hongrie a invité le chef du gouvernement israélien en signe de défiance.
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