Marine Tondelier décide finalement de rester sur X pour ne pas « abandonner le combat »

Par Emmanuelle Bourdy
21 janvier 2025 12:41 Mis à jour: 21 janvier 2025 12:41

Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, a finalement décidé de rester sur le réseau social X, anciennement Twitter, estimant qu’il est de son devoir de défendre l’écologie « sur les terrains hostiles ».

Le 12 janvier dernier, la députée écologiste Sandrine Rousseau avait appelé ses collègues du Nouveau Front populaire (NFP) à quitter le réseau social X « de manière collective ». Constatant qu’il n’y avait pas eu de « départ collectif et massif » des politiques, Marine Tondelier a annoncé qu’elle ne quitterait pas ce réseau social. Dans un communiqué publié sur X ce lundi 20 janvier, elle en a expliqué les raisons.

Une très large majorité de parlementaires « a décidé de rester sur X »

Marine Tondelier a indiqué dans son communiqué subir « une vague de haine sans précédent » depuis qu’elle a déclaré, le 12 janvier dernier sur RTL, qu’à défaut de « réussir à réguler Twitter/X, il faudrait l’interdire ».

Faute de voir un départ groupé du NFP, elle a indiqué prendre « acte du fait qu’une très large majorité de parlementaires (membres du NFP ou non), a décidé de rester sur X, pour des raisons que je peux comprendre ». Elle a aussi souligné qu’il en va de même pour les membres du gouvernement et « des autres chefs de parti du NFP ».

Selon elle, le réseau social d’Elon Musk a été mis au service des idées de la droite et l’extrême droite et c’est la raison pour laquelle ces partis politiques traitent l’initiative baptisée « Hello Quitte X » par « l’indifférence ou le mépris ».

X reste « indispensable » à sa fonction publique

« Le Twitter que j’aimais n’existe plus depuis longtemps », a également souligné l’écologiste, précisant que lorsqu’elle l’a rejoint en 2008, « il se distinguait par sa légèreté et sa convivialité ». Pour autant et « malgré ce qu’il est devenu », Marine Tondelier estime que X « reste indispensable à la fonction publique qui est la [sienne] aujourd’hui ».

Elle promet de ne pas « abandonner le combat sur cette plateforme, même s’il se fait à armes très inégales ». En parallèle, elle dit vouloir veiller « à utiliser davantage d’autres réseaux alternatifs », tels que Bluesky ou Mastodon, qu’elle compte désormais prioriser. Elle signale que les élus écologistes ont d’ailleurs été « les plus actifs » dans cette « migration ».

« Mais si je ne défends plus l’écologie et les écologistes sur les terrains hostiles comme Twitter/X, qui le fera ? » s’interroge-t-elle, concluant attendre « que l’Union Européenne prenne ses responsabilités et mette Twitter/X au pas ».

Une équipe de développeurs du CNRS derrière le collectif « HelloQuitteX »

Parmi ceux qui ont franchi le cap en quittant X, on retrouve effectivement de nombreux élus Écologistes dont une dizaine de députés, comme la cheffe du groupe Cyrielle Chatelain, la féministe Sandrine Rousseau, qui ont symboliquement acté leur départ le jour de l’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche. De même, le chef des sénateurs Guillaume Gontard, le maire de Lyon Grégory Doucet ou l’ex-candidat à la présidentielle et candidat à la mairie de Paris Yannick Jadot sont eux aussi partis de la plateforme.

Dans un article publié ce lundi, Le Figaro explique que derrière le collectif « HelloQuitteX » se cache une équipe de développeurs du CNRS, celle-ci promettant de transférer rapidement et gratuitement toutes les données d’un compte hébergé sur X vers un compte Buesky ou Mastodon.

Ce collectif estime que depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, le réseau social est devenu « une fabrique de divisions », ce qui selon eux est « très dangereux pour les individus et les démocraties ». Le Figaro souligne que cette initiative « rencontre pour l’heure un succès limité ».

« Financé par le contribuable »

Mais cette information a suscité la polémique. Bien que le CNRS ait assuré auprès de Valeurs actuelles que le collectif HelloQuitteX avait été fondé et développé par David Chavalarias – chercheur au CNRS – et non pas par le CNRS lui-même, il s’avère que l’adresse IP de HelloQuitteX donne bien le site du CNRS Nucléaire et particules.

Le collectif, qui se définit comme « un mouvement transpartisan et apolitique », est « composé désormais de plus de 30 personnes de différentes associations et organisations, quasiment toutes bénévoles, fondé par le CNRS, la Ligue des Droits de L’homme, La Quadrature du Net, le SNJ-CGT, Nothing 2 Hide, On est prêt et Au Poste », est-il indiqué sur son site internet. Il est également précisé que « cette plateforme est développée en partenariat avec le CNRS ».

De nombreux internautes ont accusé l’organisme scientifique public de s’engager dans ce type de politique. Eugénie Bastié, journaliste du Figaro, a notamment pointé sur X un « incroyable dévoiement de la recherche française, financé par le contribuable, à des fins partisanes et ultraminoritaires (une petite partie de la gauche urbaine désirant quitter twitter) », dénonçant « un scandale ».

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