Mary Poppins, la gouvernante préférée des enfants, n’est désormais plus « tout public ». La faute à certains propos jugés « discriminatoires ».
Le British Board of Film Classification (BBFC) a changé la classification de Mary Poppins, qui est passée ce mardi 27 février au Royaume-Uni de U (Universal) à PG (Parental Guidance). Cela signifie donc que ce film, qui était auparavant « tout public » – comprendre par-là qu’il ne contenait « aucun élément susceptible d’offenser ou de nuire » – est désormais classé dans la catégorie des films pour lesquels l’accord parental est « souhaitable ».
« Risque d’exposer les enfants à un langage ou à un comportement discriminatoire »
Ce film féérique, sorti en 1964 et dans lequel la célèbre nounou au chapeau est interprétée par l’actrice Julie Andrews, contiendrait selon le BBFC des « propos discriminatoires et racistes », le mot incriminé étant « Hottentots ». Initialement, ce mot était utilisé par les Européens blancs pour désigner les Khoekhoe, un peuple d’éleveurs nomades d’Afrique du Sud.
Le problème avec « Hottentots » est que dans ce film musical, il serait une offense raciale. En effet, il est employé à deux reprises par l’amiral Boom pour désigner un ramoneur au visage couvert de suie. « Bien que Mary Poppins s’inscrive dans un contexte historique, l’utilisation d’un langage discriminatoire n’est pas condamnée et dépasse en fin de compte nos lignes directrices », a plaidé l’organisme de censure britannique pour justifier sa décision, pointant le caractère « désuet et raciste » de ce mot, ainsi que le rapporte Le Figaro.
Selon un porte-parole du BBFC, la reclassification de Mary Poppins fait suite aux « préoccupations des parents », qui sont de plus en plus soucieux du « risque d’exposer les enfants à un langage ou à un comportement discriminatoire qu’ils pourraient trouver pénible ou répéter sans se rendre compte de l’offense potentielle ».
D’autres oeuvres victimes du wokisme
Comme le rappelle Causeur, d’autres œuvres des studios Disney ont été attaquées par la censure, c’est notamment le cas de Peter Pan, qui nomme les indiens des Peaux-Rouges. Dans Dumbo, les corbeaux seraient des caricatures des Afro-Américains et enfin dans Les Aristochats, un chat siamois aux yeux bridés et jouant du piano serait une atteinte aux asiatiques.
Enfin, pour ne citer qu’eux, le film mythique Autant en emporte le vent a lui aussi été victime de la cancel culture, étant catalogué comme une œuvre raciste. Quant au célèbre roman d’Agatha Christie Dix petits nègres – vendu à cent millions d’exemplaires – il a, dans la version française, été rebaptisé en 2020 par Ils étaient dix.
Quoi qu’il en soit et comme le suggère Causeur, plutôt que de nous agacer de cette polémique sur Mary Poppins, pourquoi ne pas nous replonger dans cette histoire qui se déroule dans la ville de Londres en 1910 et « nous émouvoir à nouveau grâce à un univers poétique qui manque tant au monde actuel ».
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