Cinq personnes ont été condamnées par la justice en lien avec la vaste opération sécuritaire baptisée « Wuambushu » à Mayotte, d’autres, dont des mineurs, ayant été convoquées ultérieurement, a indiqué jeudi une source judiciaire.
« Cinq personnes ont été condamnées depuis le début de la semaine dernière, en lien avec l’opération en cours. D’autres ont été convoquées, notamment des mineurs », a déclaré à l’AFP le procureur de la République de Mayotte, Yann Le Bris.
Une personne a été condamnée en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et mercredi soir, quatre hommes ont été condamnés en comparution immédiate à des peines allant de trois ans de prison, dont deux ferme, à six ans ferme pour des faits de « participation avec arme à un attroupement armé, entrave à la circulation, dégradation de biens et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité, de vols », selon la même source.
Les faits ont été commis durant la nuit du 23 au 24 avril sur les communes de Bandrélé (sud de l’île) et Mamoudzou. L’homme le plus lourdement condamné, âgé de 39 ans, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt datant de 2021 suite à une « peine de sept ans pour vol avec violence et séquestration » qui a été « mis à exécution ».
« La fermeté paie »
« À Mayotte, la fermeté paie. Merci aux policiers et gendarmes qui ont mené plusieurs interpellations très importantes ces derniers jours, notamment des chefs de bandes. On continue pour restaurer l’autorité de l’État », a commenté jeudi le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, sur les réseaux sociaux.
À Mayotte, la fermeté paie. Merci aux policiers et gendarmes qui ont mené plusieurs interpellations très importantes ces derniers jours, notamment des chefs de bandes. On continue pour restaurer l’autorité de l’État. https://t.co/cM3Xv0DThM
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 4, 2023
Gérald Darmanin avait indiqué mardi devant l’Assemblée nationale qu’il existe « 60 personnes qui sont dans des bandes criminelles à Mayotte et que « sur ces 60 personnes, 22 ont déjà été interpellées ». Plus de 1800 policiers ou gendarmes sont mobilisés dans le cadre de l’opération « Wuambushu ».
Les interventions se sont multipliées dans les quartiers sensibles de l’île, où les heurts entre forces de l’ordre et jeunes ont été très violents avec des guets-apens, des barrages sauvages, des caillassages et des destructions de véhicules.
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