À la seconde semaine de son procès, Ilias Akoudad, qui niait jusqu’alors son implication, a avoué lundi devant la cour d’assises de Vaucluse « avoir tiré » sur Éric Masson en mai 2021 à Avignon, mais sans connaître sa qualité de policier.
Poussé aux aveux par son avocat Me Frank Berton, il a lâché devant sa mère, qui était en train de témoigner à la barre : « oui c’est bien moi qui a tiré sur le policier Éric Masson » mais « je n’ai jamais eu connaissance de la qualité (de policier, ndlr) d’Éric Masson ».
Dans son survêtement noir, Ilias Akoudad, 22 ans, s’est ensuite emballé dans une longue déclaration décousue, expliquant : « Ce qui me pousse à m’exprimer c’est la famille de M. Masson ». Le père du policier, lui-même ancien policier, a quitté la salle, suivi ensuite par sa femme et d’autres policiers. « C’est un événement, votre client vient d’avouer les faits », a lancé le président de la cour d’assises Roger Arata au ténor lillois Frank Berton.
« Il me semblait nécessaire qu’il le dise devant vous »
Ce dernier s’est alors tourné vers la mère de l’accusé : « Je l’ai interrogé en votre présence, il me semblait nécessaire qu’il le dise devant vous ». Avant d’ajouter que, pour lui, « l’enfermement » de celui qu’il qualifie de « gamin » depuis bien longtemps est de sa faute à elle.
Loubna, la mère d’Ilias Akoudad, a ensuite quitté le procès, hébétée, disant simplement : « Je n’ai rien à lui dire ». Rien ? « Qu’on l’aime ». Ces aveux étaient attendus et espérés par les parties civiles depuis le début du procès il y a une semaine, à mesure que les audiences se sont avérées de plus en plus accablantes pour l’accusé, qui encourt la perpétuité.
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