Cette abrogation, une promesse de campagne de Donald Trump, intervient quelques mois après la décision du président américain de quitter l’accord de Paris sur le climat, estimant qu’il était défavorable aux États-Unis. Cet accord avait été signé en décembre 2015 par 195 pays, dont les États-Unis, pour limiter la hausse de la température mondiale.
Le « Clean Power Plan » (CPP, Plan pour une énergie propre), signé par M. Obama en août 2015, avait pour but d’accélérer la transition énergétique et d’imposer aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 32% d’ici à 2030 par rapport à 2005.
« L’abrogation est une erreur mais nous faisons des progrès énormes pour limiter la pollution au carbone par les centrales thermiques et nous continuerons à le faire même sans l’appui de Washington », a affirmé dans la capitale américaine l’ex-maire de New York, devenu envoyé spécial de l’ONU sur le climat.
Le don doit notamment financer la campagne « Au-delà du charbon » lancée en 2011 par l’ONG environnementale Sierra Club, qui prône la fermeture des vieilles centrales et finance la formation professionnelle des anciens mineurs.
Le CPP était un plan « abordable, flexible, générateur d’économies qui aurait réduit la pollution au carbone et d’autre formes de pollution de l’air, et aurait eu des effets bénéfiques dans tout le pays », a regretté Michael Brune, directeur exécutif du Sierra club.
M. Bloomberg a rappelé que 259 centrales au charbon avaient fermé, ou préparaient des plans de fermeture depuis 2011, alors que le nombre annuel de morts causés par la pollution au charbon avait baissé de 13.000 à environ 7.500.
« Les emplois (dans l’industrie du charbon) ne reviendront pas », a lancé M. Bloomberg, faisant allusion aux déclarations de l’administration Trump.
M. Trump a plusieurs fois mis en doute la réalité du réchauffement de la planète et le rôle des activités humaines dans ce dernier, promettant de relancer l’industrie du charbon. En 2015, le secteur générait 21% de l’énergie consommée aux États-Unis et employait 66.000 personnes en 2015, selon l’agence américaine pour l’énergie (EIA).
Les États-Unis sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effets de serre derrière la Chine.
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