Ce jeune père de famille, âgé de 29 ans, n’a pas hésité à mettre sa vie en danger pour sauver celle d’une femme âgée, alors que les flammes gagnaient du terrain dans cet immeuble du quartier Ferrandière-Maisons Neuves, au sud de Villeurbanne. Ce samedi 1ᵉʳ juillet, le pronostic vital de ce bon Samaritain était toujours engagé. Une cagnotte a été lancée pour subvenir à ses frais hospitaliers.
Dans le contexte des violences urbaines liées à la mort de Nahel, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, des tirs de mortier d’artifice ont atteint un immeuble de l’avenue Honoré-de-Balzac, à Villeurbanne. Farès, un jeune chef d’entreprise, est entré dans cet immeuble pour sauver une femme. Son geste a bien failli passer inaperçu.
Pour aider les victimes, il brave les flammes à deux reprises
Farès rentrait chez lui lorsqu’il a vu l’immeuble en feu. Il a aussitôt bravé les flammes, en mettant simplement un « t-shirt autour de sa tête pour se protéger », raconte à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes Lazim, le frère de Farès. « Il en est redescendu avec une dame âgée. Des témoins ont vu qu’il était déjà fatigué », poursuit-il. Malgré tout, Farès est remonté au 6ᵉ étage de l’immeuble une seconde fois, afin de vérifier si quelqu’un d’autre avait besoin d’aide.
Après cet acte héroïque, le pauvre homme s’est écroulé, gravement intoxiqué par les fumées inhalées. Son pronostic vital étant engagé, les secours l’ont emmené à l’hôpital Édouard Herriot, dans le troisième arrondissement de Lyon. Il a été plongé dans le coma. Ce samedi après-midi, son pronostic vital était toujours engagé et il n’avait toujours pas repris connaissance.
« Non, le pire dans cette histoire n’a pas été évité. Nous, nous vivons le pire »
« On est fier de son geste », a indiqué Lazim, tout en soulignant que son frère « a mis sa vie en danger pour aider les autres ». « Je ne sais pas s’il en était conscient », a-t-il ajouté. Il reconnaît que Farès « fait tout pour apporter son aide aux autres. Il est très protecteur ».
Lorsque la famille de Farès a lu dans la presse que « le pire a été évité » selon les autorités, elle a été choquée. Aucune information concernant le geste de Farès et son état de santé n’avait été dévoilée.
« Non, le pire dans cette histoire n’a pas été évité. Nous, nous vivons le pire », a fait remarquer Lazim, qui précise néanmoins que Farès « n’attend pas la moindre reconnaissance » et « ne veut pas entendre parler d’acte héroïque ».
Une cagnotte ouverte pour les divers frais médicaux
Dans cette tragédie, trois personnes ont été mises en examen, notamment pour « destruction volontaire par incendie », a rapporté le parquet lundi. Pour le frère de la victime, l’auteur des faits « n’a pas conscience » de son acte. Selon Actu Lyon, il y aurait au moins deux individus suspectés d’avoir lancé les mortiers sur l’immeuble. Le frère de Farès souhaite que tout cela « s’arrête » et espère que ces jeunes émeutiers prendront conscience de leurs méfaits. Quant à une éventuelle sanction, Lazim a conclu auprès de France 3 : « Il n’y a aucune sanction à la hauteur de ce que l’on vit aujourd’hui. »
Pour soutenir Farès, une cagnotte a été lancée en ligne, via gofundme.com. Elle affichait un montant de 275€ ce mercredi 5 juillet au matin. « Nous créons cette cagnotte aujourd’hui afin de subvenir aux frais d’hôpital et aider sa famille dans ces dépenses. Actuellement sans mutuelle, une partie des frais d’hospitalisation resterons à sa charge », est-il notamment indiqué sur le site de cette cagnotte.
Le bâtiment aurait été visé par des jeunes depuis la rue, après des « échanges » virulents avec des résidents. Un tir aurait alors touché des substances inflammables sur un balcon du troisième étage de l’immeuble. Selon les pompiers, l’incendie a détruit plusieurs logements. Les flammes se sont d’ailleurs propagées jusqu’au sixième et avant dernier étage du bâtiment. Au total 64 sapeurs-pompiers sont intervenus.
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