Le 15 mai, en début d’après-midi, j’ai appris que le rapport Durham avait finalement été publié. J’ai été surpris. Je l’avais complètement oublié.
J’avais aussi à peu près oublié son auteur, le procureur spécial John Durham, depuis qu’il a échoué dans ses tentatives de condamner quelques mécréants mineurs dans l’affaire de la soit-disant collusion entre Trump et la Russie, notamment l’avocat de la campagne Clinton Michael Sussmann, qui a été déclaré non coupable d’avoir fait une fausse déclaration au FBI sur le fait qu’il ne représentait pas un client qu’il représentait manifestement.
John Durham n’a pas fait grand-chose non plus pour que toute une série de malfaiteurs, dont la liste est trop longue pour être citée, obtiennent ce qui s’apparente à une juste rétribution. En fait, de l’ancien chef de la CIA John Brennan à l’ancien chef du FBI James Comey, il semble qu’ils s’en tireront tous à bon compte, leurs actions malveillantes disparaissant dans l’éther de la prescription.
Je suivais tout cela de près depuis un certain temps, notamment ici, à Epoch Times, dans les excellentes discussions détaillées du « Coin de Kash », Jan Jekielek interviewant l’avocat et ancien fonctionnaire du gouvernement Kash Patel, dont la connaissance de l’enquête était parmi les plus complètes. Pendant un certain temps, j’ai été optimiste, mais comme ces procès n’aboutissaient pas et qu’aucune nouvelle information substantielle n’émergeait, j’ai commencé à perdre confiance en John Durham et en notre système. Hélas, il était déjà en train de décliner.
On peut dire sans risque de se tromper que, pour l’instant en tout cas, la justice est morte aux États-Unis et que, par conséquent, parcourir les plus de 300 pages du rapport Durham est du temps mal employé, même s’il dit évidemment ce que nous savons tous depuis longtemps, à savoir que l’enquête connue sous le nom de « Crossfire Hurricane » n’aurait jamais dû avoir lieu.
Je suis sûr qu’il s’agit également d’un réquisitoire cinglant à l’encontre du FBI, mais, comme John Durham lui-même, il est en fin de compte peu convaincant.
Il s’agit plutôt d’une pâle tape sur les doigts, qui rappelle un autre rapport sur les malversations du FBI que j’ai lu, rédigé par l’inspecteur général du département de la justice, Michael Horowitz. L’inspecteur général a détaillé 17 exemples de décisions prises en vertu de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Act) qui penchaient vers la gauche, mais n’en a tiré aucune conclusion quant à la partialité, malgré les probabilités astronomiques.
Ces deux rapports constituent essentiellement une nouvelle forme de blanchiment, une manière de donner l’impression que les choses font l’objet d’une enquête et d’un traitement, tout en contribuant en réalité à les balayer dans le désormais célèbre trou de mémoire. Rien ne change.
Et tous deux, bien sûr, sont arrivés en retard, en particulier celui de John Durham. Qu’est-ce qui lui a pris tant de temps ? Je ne vais pas dire que c’est délibéré, car ce n’est probablement pas le cas, mais le résultat est le même — moins d’impact — et cela aurait dû être pris en considération.
Le lendemain matin, le FBI a admis certaines « erreurs », nous a rappelé qu’il disposait d’un nouveau personnel (moquerie) et a ensuite repris les paroles d’une chanson de Paul Simon : « Slip Slidin’ Away » (glisser au loin).
Le rapport donne également, sans le vouloir, des munitions aux médias grand public dont l’objectif est de maintenir le statu quo. Voici comment le New York Times a décrit le rapport Durham quelques minutes après sa parution :
« John H. Durham, le procureur spécial de l’ère Trump qui, pendant quatre ans, a poursuivi une enquête politiquement tendue sur l’enquête russe, a accusé le F.B.I. d’avoir « écarté ou volontairement ignoré des informations matérielles » contredisant le récit de la collusion entre Donald J. Trump et la Russie, dans un rapport final rendu public lundi.
« Le rapport de 306 pages de John Durham a révélé peu de nouvelles informations substantielles sur l’enquête, connue sous le nom de Crossfire Hurricane, et il n’a pas produit le genre de révélations retentissantes accusant le bureau d’inconduite à motivation politique. Ce que John Durham aurait du découvrir selon les dires de l’ancien président Donald J. Trump et de ses alliés. »
Vous avez compris ? L’ensemble est sans intérêt. Il a fallu quatre journalistes pour écrire cela.
Le NY Times poursuit en indiquant que le rapport a été envoyé au procureur général Merrick Garland le 12 mai et publié le 15 mai sans être expurgé, ce qui laisse entendre une fois de plus que ce n’était pas grand-chose. Et, compte tenu de ce que cela aurait pu être, ce n’était pas le cas.
Le NY Times, pour rappel, est l’organe de presse qui a remporté un Pulitzer pour ses reportages, par de multiples journalistes, sur la collusion Trump-Russie qui n’a jamais eu lieu, qui était une honte politisée et une profanation du journalisme. Inutile de dire qu’ils ne mentionnent pas cela dans leur « aperçu » de Durham, ni qu’ils n’ont pas encore rendu le prix qu’ils ont reçu pour avoir menti.
Où en sommes-nous après tout cela ?
À la lumière du rapport, Donald Trump a appelé à punir des personnes comme John Brennan et James Comey, ce qu’il fait depuis un certain temps. Espérons que cela se produise un jour.
Au moment où j’écrivais ces lignes, Vivek Ramaswamy, candidat outsider à la présidence, a fait la déclaration suivante : « Le 5 mars, j’ai annoncé que je fermerais le FBI, et les conclusions du rapport Durham réaffirment la raison pour laquelle je l’ai fait : lorsqu’une agence devient si corrompue et politisée, on ne peut pas se contenter de la réformer ».
C’est vrai. Mais pour l’instant, il semble qu’il ne se passera pas grand-chose avant l’élection de 2024.
Le FBI reste sous le contrôle de Merrick Garland et du directeur Christopher Wray. Le blocage des commissions du Congrès et d’autres instances se poursuivra. Les poursuites sélectives se poursuivront également, les crimes majeurs commis aux plus hauts niveaux de notre gouvernement étant ignorés.
Lisez le rapport Durham si vous le souhaitez. Je ne le ferai pas. Je suis trop plongé dans le livre fascinant de Dennis Prager « The Rational Bible : Exodus« .
Mais n’oubliez pas ceci si vous lisez le rapport Durham. C’est le procureur général de l’époque, Bill Barr, qui lui a donné son poste.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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