Un homme de 92 ans a été violemment agressé par une personne toxicomane porte de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. Son fils, en colère, s’est confié dans les colonnes du Parisien. Il dénonce l’insécurité grandissante qui règne dans ce quartier, depuis l’installation du camp de toxicomanes à proximité.
Le 9 septembre dernier, Jean-Baptiste Watel a été victime d’une agression qui laisse aujourd’hui le nonagénaire avec de graves séquelles. L’auteur des faits, une toxicomane accro au crack, a suivi le vieil homme qui rentrait de sa balade et l’a violemment attaqué dans le hall de son immeuble, situé aux Terrasses du Parc, en face de la Cité des sciences et de l’industrie.
« Réalisant qu’il est en train de rudoyer une femme, il finit par relâcher son étreinte »
Depuis la présence d’un camp de toxicomanes au crack dans le square Forceval, place Auguste-Baron, le retraité de 92 ans serait la quatrième personne à subir un vol avec violences dans cette résidence, selon la présidente de l’association de riverains Villette Village, Christine Delocque-Fourcaud. L’ancien préfet de police avait pourtant promis que ce lieu serait une « solution temporaire » et son successeur Laurent Nuñez a quant à lui affirmé le 25 septembre dernier que « cette scène à ciel ouvert doit fermer et fermera ».
L’agression s’est produite ce vendredi 9 septembre aux environs de 16 heures. L’ancien gendarme venait de terminer sa promenade quotidienne au parc de la Villette et rentrait tranquillement chez son fils, aidé de sa canne. Il n’a pas remarqué que la femme transgenre le suivait discrètement. C’est lorsqu’il a pénétré dans le hall de l’immeuble et qu’il s’apprêtait à grimper les escaliers, que cette toxicomane lui a mis un coup violent sur l’arrière du crâne. Le retraité ne s’est pourtant pas laissé faire et a saisi la femme transgenre au niveau du cou.
Jérôme Watel précise que lorsque son père a vu qu’il était « en train de rudoyer une femme », il a relâché son étreinte. Mais l’agresseuse en a profité pour revenir à la charge et, après avoir fait tomber le vieillard, l’aurait roué de coups au niveau du bassin, avant de lui dérober son portefeuille et s’enfuir.
« Il va finir sa vie assisté. C’est exactement ce qu’il ne voulait pas »
Jean-Baptiste a été retrouvé par le gardien dix minutes plus tard, gisant sur le sol du patio. Jérôme, qui réside au premier étage, n’a rien entendu et pour cause, son père n’a pas crié pendant son agression. Il se culpabilise de ne pas avoir pu lui porter secours.
Lorsque les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place, ils ont transporté la victime à l’hôpital Saint-Louis (dans le 10e arrondissement de Paris). « Il est resté deux jours aux urgences, avec son pronostic vital engagé. Les médecins ne parvenaient pas à stopper l’hémorragie interne », explique Jérôme. « Je ne sais pas s’il va s’en relever. Il va finir sa vie assisté. C’est exactement ce qu’il ne voulait pas », poursuit-il. Les médecins redoutent une incapacité totale à la marche permanente, ayant deux fractures du bassin, ainsi qu’un risque accru de décès dans les six mois à venir, précisent nos confrères.
« Le fait de voir des zombies 20 à 30 fois par jour […] ça pèse sur le moral »
Jérôme Watel a déposé plainte au nom de son père trois jours après l’agression. L’exploitation des caméras de vidéoprotection a permis aux enquêteurs de mettre la main sur cette femme transgenre, le 16 septembre dernier. D’après une autre source proche de l’enquête, elle a été interpellée près du camp de toxicomanes, en possession « d’un caillou de crack ».
Lors de sa garde à vue, elle a reconnu avoir suivi, frappé et volé le portefeuille du vieil homme, afin de se payer une dose de drogue. La mise en cause est âgée de 24 ans, précise Le Parisien. Elle a été présentée à un juge d’instruction le 19 septembre, et mise en examen « des chefs d’usage de stupéfiants et vol avec violences avec ITT de plus de huit jours », mentionne le parquet de Paris. Elle a ensuite été placée en détention provisoire.
Jérôme Watel souligne avoir peur pour ses enfants, âgés de 11 et 14 ans. Il explique qu’ils « se sont habitués à la crasse, l’insécurité et la prostitution de rue qui s’agrègent autour de ce camp » et ont appris « à contourner toute personne qui a un comportement anormal ». « Le fait de voir des zombies 20 à 30 fois par jour, des désaxés sexuels, des voleurs… Ça pèse sur le moral », se désole-t-il auprès du quotidien francilien.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.