Bien sûr, l’idéologie progressiste existe dans les médias classiques, mais elle est souvent subtile. Pas ce mois-ci, par contre. À temps pour la fin de l’année, deux grands magazines américains, Time et Sports Illustrated, ont présenté leurs sélections de « personnalité » et de « sportif » de l’année.
Il n’est pas surprenant que ces personnes s’identifient toutes deux à l’idéologie progressiste, ayant passé l’année à se moquer des idées conservatrices, à dénigrer le président Donald Trump et à se plaindre des États-Unis en général.
Bien que Greta Thunberg ne soit qu’une enfant – et, en tant que mère, je préférerais franchement qu’on la laisse tranquille avec ses opinions sur les changements climatiques – la gauche avait d’autres idées. Sa popularité grandissant dans son pays d’origine, la Suède, on l’a soutenue dans le monde entier – et surtout ici aux États-Unis – comme la voix de la raison, de la science et de la logique, bien qu’elle n’ait que 16 ans.
Lorsqu’elle a donné une conférence au sommet de l’ONU dans son célèbre discours « Comment osez-vous ? », les progressistes ont eu honte de leur apparente inaction, puis se sont enhardis à suivre ce que cette enfant leur avait dit sur un sujet que personne, pas même les scientifiques, ne semble comprendre entièrement.
En effet, Greta Thunberg en sait beaucoup moins sur le changement climatique en tant que phénomène culturel ou scientifique qu’un climatologue ou un économiste, mais peu importe : elle parle de manière convaincante et progressiste, ridiculisant le président Trump et la position des États-Unis sur les questions culturelles et économiques. Elle est donc récompensée par le magazine Time qui lui a décerné le titre de « Personnalité de l’année ».
Il en va de même pour Megan Rapinoe, une joueuse de football professionnelle, que le magazine sportif américain Sports Illustrated n’a pas tant honorée pour ses qualités athlétiques, mais pour sa volonté de refuser de visiter la Maison-Blanche parce que le président Trump y habite et qu’elle le croit raciste, misogyne et intolérant. Pour cela, la gauche a applaudi son audace.
Dans des interviews de suivi, Mme Rapinoe a déclaré que le message de M. Trump « excluait les gens », et elle semblait utiliser n’importe quelle occasion pour le dénigrer aux yeux du public.
Si Greta Thunberg et Megan Rapinoe sont certainement populaires, il est difficile de comprendre pourquoi elles ont été qualifiées d’héroïnes et honorées par des titres aussi extravagants. Il y a tant d’autres femmes qui auraient pu être honorées cette année pour leur bravoure, leurs réalisations, leurs compétences et leurs talents.
En ce qui concerne les causes, il y a beaucoup de femmes qui ont proclamé avec force une cause valable et qui ne consistaient pas simplement à répéter le discours des libéraux.
Kim Kardashian West, mère et avocate en formation, qui était d’abord une vedette grâce à son émission de télé-réalité, a participé activement à la concrétisation de la réforme des prisons.
Gretchen Carlson a été la première femme courageuse à se lever à l’époque de #MeToo et à accuser son employeur de harcèlement sexuel, une poursuite qu’elle a gagnée. Aujourd’hui, elle défend le droit des femmes à être libérées des ententes de non-divulgation qui les empêchent de reconnaître les abus en milieu de travail. Son histoire a d’abord été diffusée dans le cadre d’une mini-série de Showtime intitulée The Loudest Voice (littéralement, La Voix la plus forte) cette année, et dans le film Scandale (Bombshell), sorti le 20 décembre.
En ce qui concerne les femmes dans les sports, il y a des dizaines d’héroïnes à reconnaître. Simone Biles est la gymnaste la plus décorée du monde. Cependant, elle aussi a eu le courage de s’ouvrir sur sa propre expérience d’abus sexuel l’année dernière. Si la BBC lui a décerné le prix de la « Personnalité sportive de l’année », elle aurait aussi été digne de recevoir cet honneur de la part de Sports Illustrated.
Ces femmes, et des dizaines d’autres, ont agi avec courage, ont accompli des exploits incroyables, et ont même fait de la politique sur la pointe des pieds, tout en restant concentrées sur leurs dons, leur vocation.
Il semble banal aujourd’hui que des personnalités s’opposant haut et fort face aux idées conservatrices ou aux présidents républicains reçoivent des éloges excessive, mais cela reste regrettable. Il est dommage que ces magazines influents aient fait l’éloge de ces deux femmes qui s’exprimaient ouvertement contre le président Trump et qui n’offraient au public que des plaintes, des étiquettes, des colères et des concepts erronés sur la science.
Ces femmes sont libres de parler comme elles le souhaitent, mais cela ne veut pas dire que notre culture doit applaudir cela.
Nicole Russell est écrivain américaine à la pige et mère de quatre enfants. Son travail a été publié dans le magazine The Atlantic, le journal New York Times, et les sites web d’informations Politico, The Daily Beast et The Federalist.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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