À Nîmes, l’école élémentaire Georges Bruguier est régulièrement le théâtre de violences liées au trafic de drogues des alentours. Pour sécuriser l’établissement, la Mairie a donc fait ériger une grille anti-fusillade de 3 mètres de haut.
Depuis ce lundi 11 janvier, à la demande de la Mairie de Nîmes, deux agents rehaussent la grille qui entoure l’école Bruguier. La clôture va donc passer de 2 à 3 mètres de haut. Une solution technique mise en place pour éviter les intrusions et les balles perdues lors des règlements de comptes entre trafiquants.
Cependant, pour les parents d’élèves, cette solution ne règle aucunement le vrai problème. Ils ont donc manifesté ce mercredi après-midi devant la préfecture, pour réclamer plus de sécurité pour leurs enfants. C’est-à-dire non pas en installant une grille, mais plutôt en faisant en sorte que le trafic de drogue cesse et que les dealers soient chassés, relate France 3 Occitanie.
Nîmes : une clôture anti-fusillade de 3 mètres pour isoler et mettre en sécurité les élèves de l’école Bruguier https://t.co/UVmPkn39qi pic.twitter.com/Ymrokv6zdA
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) January 13, 2021
Selon une mère d’élève, cette clôture n’est pas vraiment une bonne idée, car « les enfants vont se sentir comme en prison. » « Moi, je n’aime pas ça. » Une autre, en colère, s’est exprimée : « Moi, j’ai la boule au ventre tant que mon fils est à l’école, tant qu’il n’est pas rentré. Le grillage ne va pas arrêter les balles de Kalachnikov », dénonce-t-elle.
De son côté, Christophe Boissier, le directeur de l’école, a tenu à se joindre au rassemblement. Pour lui, « l’école est au centre du trafic de stupéfiants » et les élèves comme les enseignants et le personnel administratif « ne sont plus en sécurité », a-t-il indiqué.
« Il y a régulièrement des règlements de comptes, des tirs, des fusillades. Certains des élèves reconnaissent même des guetteurs et fraternisent », déplore-t-il.
Maintenant, chacun espère que l’État prendra des dispositions pour faire respecter la sécurité urbaine. Pour rappel, en décembre dernier, 3 individus cagoulés et armés s’étaient introduits dans la cour de l’école. Et il y a 6 mois, un jeune de 20 ans a été tué par balles à proximité.
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